Les étudiants du master Marketing de la Santé de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) ont conduit une étude pour savoir si les usagers connaissent les services de santé proposés par les industriels, s’ils les utilisent, comment ils les perçoivent et quel est leur niveau d’acceptation. Les résultats sont pour le moins mitigés.
Selon l'étude de l'UPMC, le service idéal devrait être numérique, supervisé par un médecin et apporter une information de qualité.
La majorité des laboratoires pharmaceutiques proposent des services à l’intention des professionnels de santé mais aussi des patients et des personnes bien portantes. Brochures, affiches pour salle d’attente, sites Internet, applications mobiles… L’offre est de plus en plus diversifiée, surtout depuis le développement de la
e-santé. En principe, ces services visent à informer les patients et le public sur les pathologies, leur traitement et leur prévention.Une étude qualitative et quantitativeCes services sont-ils connus des patients et du public ? Comment sont-ils perçus ? Quelle est leur utilisation et le degré de confiance accordé à cette offre ? Pour répondre à ces questions, les étudiants en master Marketing Santé de l’UPMC ont réalisé une étude auprès de personnes sous traitement et de personnes bien portantes. L’étude comportant un volet qualitatif sur la base d’entretiens auprès de 120 personnes, et un volet quantitatif basé sur un questionnaire auquel ont répondu 590 participants.Une connaissance très faible des servicesLes résultats de l’étude montrent que les usagers de soins connaissent très peu ou très mal les services de santé proposés par les laboratoires pharmaceutiques et que seuls 20 % ont utilisé un de ces services. En revanche, les participants identifient spontanément des services existant comme les brochures d’information ou d’aide à la personne.Une perception mitigéeCes mêmes services sont perçus de façon assez mitigée par les usagers : s’ils trouvent la démarche intéressante, ils sont très dubitatifs en ce qui concerne les motivations des laboratoires à proposer ces services et outils. Par ailleurs, 57 % pensent que l’offre de services associés à la santé ou aux médicaments n’est pas du ressort de l’industrie pharmaceutique tandis que 80 % refuseraient de payer pour l’utilisation de ces services. Ainsi, la gratuité est une condition sine qua non pour 3 répondants sur 4.Un point positif cependant, 59 % se disent prêts à utiliser ces services mais seulement après discussion avec un professionnel de santé.L’étude montre par ailleurs qu’il n’existe pas de profil type de service à proposer car il existe une grande disparité des préférences. Les outils proposés devraient être adaptés aux profils des patients concernés en fonction de leur âge, de leur sexe, de la gravité ou encore de l’évolution de leur maladie.Les usagers posent des conditionsLa majorité des usagers estiment que certaines conditions sont à respecter avant d’utiliser des services proposés par l’industrie pharmaceutique :- La confidentialité des données.- La participation de professionnels de santé dans le processus.- La possibilité de contacter directement des professionnels de santé.Enfin, pour les participants à cette étude, le service idéal doit être numérique (site Internet ou application mobile), être supervisé par un professionnel de santé facilement accessible et apporter une information de qualité pour les malades mais aussi pour les personnes qui désirent préserver leur santé.Dr Jesus CardenasSource : Communiqué de presse de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) du 12 mai 2015. “Des services de santé proposés par les industries de santé : des usagers favorables à certaines conditions“.Click Here: Rugby league Jerseys