Six ans après la Palme de “La Vie d’Adèle”, Abdellatif Kechiche fait son retour dans la Compétition cannoise, avec la suite de “Mektoub My Love”. Sans aucun doute le long métrage qui aura le plus divisé de cette 72ème édition.
Mektoub My Love : Intermezzo d’Abdellatif Kechiche – Compétition – Sortie prochaine
DE QUOI ÇA PARLE ?
La fin de l’été approche, Amin et ses amis rencontrent Marie, une jeune étudiante parisienne.
QU’EN PENSE LA PRESSE ?
Renan Cros / CinemaTeaser : “Intermezzo aurait pu être une puissante petite forme, précise, délicate – une carte du tendre imperceptible où les mouvements du bassin épousent ceux du cœur. En l’état, sous cette forme tyrannique et finalement stérile, c’est un vague ersatz à Sète d’un film de Gaspar Noé. Surtout, on ne pardonnera pas à Kechiche la bêtise d’un regard qui n’a d’yeux que pour les corps féminins. Alors qu’on frôle parfois la coloscopie avec les actrices, le réalisateur coupe et recadre dès qu’il s’agit d’un homme. Un désir limité donc, affreusement normatif (on frémit devant une discussion vaseuse sur l’homosexualité comme choix), mû uniquement par la fonction érectile de son réalisateur.” – Lire la critique complète
Thierry Chèze / Première : “Avec Intermezzo, Kechiche va au bout de cette notion d’épuisement qui habite son cinéma depuis toujours (…) Alors oui, ce film sensoriel, ce film de transe tour à tour fascine, agace, ennuie, insupporte. Une fois, deux fois, dix fois, il donne envie de détourner le regard tant il nous place dans une position de voyeur malaisante. Et on se sent de trop face à la scène de sexe précitée qui nous sort du film (…) Bref, on vit Mektoub My Love – Intermezzo en mode courant alternatif.” – Lire la critique complète
Gribouillis terriblement macho qui prétend être un film (Hollywood Reporter)
Véronique Cauhapé / Le Monde : “Abdellatif Kechiche assouvit pendant trois heures trente son obsession pour le corps féminin, laissant le spectateur hébété (…) Trois heures et demie, dont trois d’un ennui accablant. C’est ce à quoi nous a contraints le dernier long-métrage d’Abdellatif Kechiche, Mektoub My Love – Intermezzo, dont on ne saisit guère les raisons qui ont conduit à sa sélection à Cannes. Suite étirée à l’excès de Mektoub My Love – Canto Uno (…) le film retrouve le lieu, les personnages et les acteurs laissés dans le précédent opus, sans rien y apporter de nouveau.” – Lire la critique complète
Boyd van Hoeij / The Hollywood Reporter : “Ce qui va aussi être compliqué dans cette ère de #MeToo, c’est que le film consiste, en gros, en trois heures et quelques de fesses de femmes qui remuent, avec seulement quinze minutes de pause pour une scène de cunnilingus explicite que l’on ressent presque comme un soulagement (…) Le montage actuel (…) paraît informe et monotone, avec peut-être assez de matière narrative pour un intermezzo de vingt minutes mais pas ce gribouillis terriblement macho qui prétend être un film.” – Lire la critique complète
Guy Lodge / Variety : “L’épuisante seconde partie de la saga sur fond d’amours d’été d’Abdellatif Kechiche vise la sensualité symphonique, mais n’est qu’une succession de fausses notes (…) L’oeil de Kechiche dans Intermezzo, qu’il soit délicatement adapté aux cinquantes nuances de coups de soleil ou plein de vie sous les néons de la boîte de nuit, semble aussi affûté que dans ses meilleurs films. Mais à quoi sert ce regard désinhibé quand il y a aussi peu de substance concrète à observer. Il n’y a aucune vie dans cette provocation boursouflée et insignifiante, et encore moins de vraie joie au milieu de toutes cette fête : que du twerk et pas de jeu.” – Lire la critique complète
LA CROISETTE S’ENFLAMME
Avec #MektoubMyLoveIntermezzo, #AbdellatifKechiche radicalise sa démarche pour nous faire partager une folle nuit de désirs en discothèque. Bravo à #OphélieBau @alexiachrd, #LouLuttiau et tous les interprètes qui se sont donnés à fond pour jouer cette transe magistralement filmée pic.twitter.com/pbifHIByRS
— Philippe Rouyer (@philippe_rouyer) 23 mai 2019
Pas de générique, pas de réel narration. Une intro sur un culs, des plans sur des culs. Et encore. Une discussion sur les culs. D’autres culs. Et on fini sur un cul. Plage. Boîte. Cuni. Boîte. Fin. J’adore le cinéma de Kechiche mais là j’ai pas suivi… #MektoubMyLoveIntermezzo
— Thibaut Buccellato (@Thibuch) 24 mai 2019
On ne mesure pas encore ce qui vient de se passer mais #MektoubMyLoveIntermezzo vient de rentrer dans l’Histoire d’un coup. Brillant dans sa forme – faire ressentir dans sa chair une nuit en boîte : on en sort fatigué, assourdi, démoralisé, terrifié, excité…
— Lucas (@LucasNunesdCarv) 24 mai 2019
#MektoubMyLoveIntermezzo #Cannes2019 #kechiche filme la transe des corps dans une boîte de nuit et les culs des femmes pendant 3h30, avec scène de cunni de 14′. L’impression de voir le génie d’un cinéaste se perdre dans la provoc et la surenchère de son propre système. pic.twitter.com/DaQAWxzmmH
— wolf rafael (@rafaelwolf1703) 24 mai 2019
#MektoubMyLoveIntermezzo Objet de gêne féroce autant que de fascination extatique, le volet Intermezzo suinte et transpire jusqu’à l’épuisement. Le geste radical d’une compétition 2019 complètement dingue #cannes2019 pic.twitter.com/JBtM8VB3yS
— Thomas Gastaldi (@snooptom) 23 mai 2019
Qu’on aime ou qu’on aime pas Kechiche, on ne peut pas nier que c’est un grand cinéaste qui filme les êtres notamment la Jeunesse, le désir, la liberté comme peu de Cinéastes aujourd’hui. J’aime beaucoup son cinéma et vive #MektoubMyLoveIntermezzo #Cannes2019 pic.twitter.com/8yyjUKuPZE
— Jeunesse Rêve Toi Officiel (@JuliCombaluzier) 23 mai 2019
Je sors éreintée de ce #MektoubMyLoveIntermezzo avec l’impression d’avoir fait la fête toute la nuit. C’est d’une intensité sexuelle incroyable , et d’un culot monstrueux. #Cannes2019
— Suzy Bishop (@DLACDI) 23 mai 2019
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Vu #MektoubMyLoveIntermezzo
De la pure torture psychologique. Rarement eu autant envie de mourir devant un film.
Horrible expérience. Et pourtant, je suis fan du premier.
Entre un After movie de fête d’école de commerce et Pornhub.
Éloge du vide.#Cannes2019 pic.twitter.com/2DKjt08Xr5— InThePanda (@InThePanda) 23 mai 2019
Vous vous souvenez quand on disait de Canto Uno : “Oui les scènes de cul gratuites OK, mais la naissance de l’agneau quoi”. Bah là Kechiche il a retiré l’agneau. Résultat : #MektoubMyLoveIntermezzo est une version de 3h30 de Call on Me d’Eric Prydz. Quel enfer. #Cannes2019
— Julien Lada (@JulienLada) 23 mai 2019
Avec #MektoubMyLoveIntermezzo, Kechiche révolutionne le Festival de Cannes : le mec te projette la soirée du film dans la salle. Même Gaspar Noé n’y avait jamais pensé ! #Cannes2019 #TwerkDOr
— Dom Maury Lasmartres (@Silence_Action) 23 mai 2019
LA SORTIE DE SALLES
#MektoubMyLoveIntermezzo, film choc de ce #Cannes2019 ? Après la projection du film en compétition ce soir, AlloCiné a recueilli les premières réactions très divisées des festivaliers autour du nouveau film d’Abdellatif #Kechiche pic.twitter.com/xLCODtv8Iw
— AlloCiné (@allocine) 24 mai 2019