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Alita Battle Angel : pourquoi Gunnm, le manga à l’origine du film, est-il si culte ?

A l’occasion de la sortie de “Alita : Battle Angel”, gros plan sur “Gunnm”, le célèbre manga dont ce blockbuster réalisé par Robert Rodriguez est adapté.

Aujourd’hui en salles, le blockbuster Alita : Battle Angel est adapté de l’un des meilleurs mangas jamais conçus : “Gunnm” de Yukito Kishiro, composé de 9 tomes d’environ 220 pages chacun et publiés pour la première fois au Japon entre 1990 et 1995. La première version française est, quant à elle, sortie entre 1995 et 1998 aux éditions Glénat. Le manga a, par la suite, connu une sorte de “continuité alternative” du même auteur, intitulée “Gunnm Last Order”. Elle a aussi donné lieu à une autre série de tomes dérivés de son univers : “Gunnm Mars Chronicle” (2014), également de Yukito Kishiro. Deux dessins animés regroupant les deux premiers tomes du manga ont par ailleurs été réalisés en 1993.

S’étant rapidement très bien vendu au Japon, “Gunnm” a été l’un des premiers mangas à s’exporter avec un grand succès en Occident, notamment aux Etats-Unis et en France. Depuis sa première parution, le manga est globalement accueilli de deux manières différentes : ceux qui détestent, pointant du doigt un degré de violence graphique et psychologique insoutenable (les scènes gores sont en effet très nombreuses et très… gores), et ceux qui, comme James Cameron, adorent, soulignant la qualité des dessins, la profondeur des personnages et la richesse de l’univers. 

Ce qui est certain, c’est que “Gunnm” ne laisse personne indifférent. Preuve de cet engouement : les nombreuses communautés de fans dépassant les frontières du japon et dont Camille Simon, administrateur de la page Facebook “Gunnm / B.A. Alita France”, fait partie. Pour lui, comme pour bien d’autres, “Gunnm” est “une œuvre riche, qui aborde de nombreux thèmes. Chacun pourra y trouver son intérêt. On passe du cyberpunk sale et dystopique au Motorball, sport violent et extrême. L’auteur mélange philosophie, gore, action pure, technologie, drame, et j’en passe.” (source : 20 minutes)

UN MONDE POST-APOCALYPTIQUE ULTRA-VIOLENT

L’une des particularités (et qualités) principales de ce manga, se rattachant au genre cyberpunk, réside dans son univers dystopique ultra-violent. Une noirceur omniprésente qui n’empêche pas certains personnages d’avoir des sentiments très profonds, contrastant de manière radicale avec leur environnement. “Gunnm” se déroule dans un monde post-apocalyptique, au vingt-sixième siècle, qui se divise en deux parties principales : d’un côté la décharge (Iron City dans le film), une ville crasseuse et ultra-violente majoritairement peuplée de cyborgs ; et de l’autre Zalem, une cité flottant à plusieurs milliers de mètres au-dessus de la décharge dont les habitants sont des humains vivant dans un environnement idyllique.

Il s’agit de deux endroits en parfaite opposition et bien délimités par des frontières infranchissables. Seuls les être humains bénéficiant de capacités intellectuelles exceptionnelles peuvent prétendre à vivre sur Zalem. La majorité de l’action du manga se déroule dans la décharge. Au sein de ce monde régi par la loi du plus fort, un scientifique, le docteur Ido (Dyson dans le long métrage), découvre la carcasse d’une jeune cyborg abandonnée. Après l’avoir réparée, et donc ramenée à la vie, il la baptise Gally (Alita dans le film). N’ayant aucun souvenir de son passé mais faisant preuve d’aptitudes combatives impressionnantes, elle va tenter de percer le mystère de ses origines… 

DES PERSONNAGES NON-MANICHEENS

Une autre qualité centrale du manga réside bien évidemment dans son personnage principal : Gally, une cyborg aux facultés guerrières ultra-développées. Si sa détermination à tuer ses ennemis est totale, elle possède également une sensibilité très forte. On le remarque à plusieurs reprises dans le manga, notamment avec les deux hommes dont elle est tombée amoureuse (Yugo et Fogia), mais aussi avec ses amis qu’elle cherche à protéger par tous les moyens. 

Les personnages gravitant autour de l’héroïne ne sont pas en reste : il y a bien sûr Ido, scientifique généreux vivant autrefois sur Zalem qui a choisi de retourner dans la décharge pour s’occuper des plus démunis et devenir chasseur de primes. Nous pouvons aussi compter Yugo, un jeune homme nourrissant le rêve de vivre sur la cité interdite ; Lou, une employée de Zalem avec qui Gally est en contact ; ou encore Fogia, un adepte des arts martiaux combattant aux côtés de l’héroïne.

Parmi les ennemis et adversaires de Gally, il y a Makaku, une créature monstrueuse née dans les égouts de la décharge puis par la suite transformée en un redoutable guerrier ; Zapan, un chasseur de primes sans pitié et revanchard ; Jashugan, star du Motorball ; et bien sur Desty Nova, un savant d’une intelligence extrême mais dont la folie ne connaît pas de limites. Ces antagonistes se distinguent par leur méchanceté mais ils disposent tous d’une psychologie très complexe.

UNE SAGA COMPRENANT PLUSIEURS AXES

Si “Gunnm” brille par des dessins de qualité, gorgés de nombreux détails visuels principalement liés à l’univers de la cybernétique, son scénario n’est pas en reste et comprend de nombreuses phases toutes plus passionnantes les unes que les autres. L’histoire du manga commence dans la décharge, où Gally – après avoir découvert ses aptitudes exceptionnelles au combat – se frotte à un adversaire de taille : Makaku, un cyborg géant que personne n’ose combattre en raison de sa force qui n’a d’égale que sa cruauté.

Le deuxième tome est, quant à lui, centré sur la relation amoureuse de l’héroïne et Yugo, un jeune humain qu’elle tente, en même temps, de protéger, sa tête ayant été mise à prix. Les tomes 3 et 4 font place au Motorball, une redoutable compétition à laquelle Gally participe et dont les concurrents se lancent, munis de rollers, dans une course à la mort à toute vitesse. C’est pendant ces tournois qu’elle rencontre l’un de ses adversaires les plus coriaces : Jashugan.

Le cinquième volume la voit se frotter à Zapan, un chasseur de primes qu’elle avait humilié au début de l’histoire, et qui désire à présent se venger. Les tomes 6, 7, 8 et 9 se déroulent 10 ans après les événements du 5. A la suite de son combat acharné contre Zapan, Gally est ramenée à la vie par les services secrets de Zalem qui décident de l’utiliser pour mettre la main sur Desty Nova. Elle se lance alors à la poursuite du savant fou, se rapprochant par la même occasion de la mystérieuse cité flottante et de son terrifiant secret.

Tout savoir sur “Alita Battle Angel”

Alita : Battle Angel BONUS VO "La capture de mouvement"