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Jacques et Bernadette Chirac : ce pacte qui a scellé leur couple malgré les infidélités

Pendant de longues années, Bernadette Chirac a assisté impuissante aux nombreuses relations extra-conjugales de son mari. Consciente de la passion de Jacques Chirac pour la gent féminine, l’ex-Première dame a pris sur elle pour sauver leur couple. Les deux époux n’ont jamais pensé à divorcer.

“Vous pleurerez un autre jour”. Cette petite phrase lancée par la mère de Jacques Chirac à Bernadette, elle ne l’a jamais oubliée. Pendant des années, l’ancienne Première dame a tenté de s’immiscer dans les ardentes relations extra-conjugales de son mari. Mais Bernadette Chirac n’a jamais été dupe. Elle le savait : son mari découchait régulièrement pour retrouver ses nombreuses maîtresses et rien ne pouvait l’en empêcher. Mais, en quittant ses garçonnières, l’ex-président de la République revenait toujours à ses côtés. Alors Bernadette patientait, sagement, en attendant de retrouver celui qu’elle a épousé en 1958, contre l’avis de sa famille qui ne le trouvait pas “digne” d’elle.

“Pendant plus de cinquante ans de frasques chiraquiennes, Bernadette a vécu sous la menace, informée des vies parallèles, sans suivre les frivolités passagères, mais veillant à limiter la casse”, écrit Xavier Panon dans son livre Chirac, le président aux 5 visages. Pour éloigner son mari de la tentation féminine, Bernadette Chirac n’a jamais lésiné. Mais elle s’est vite rendue compte que ses efforts resteraient vains tant la passion de son mari était ancrée au plus profond de lui. Alors, Bernadette Chirac a vite transformé les pleurs en dignité extrême. “Cocue magnifique, à l’ancienne, elle supporte, de mauvais gré, le tempérament de son époux volage : mais elle le fait avec les respect des convenances sociales”, continue l’auteur. Si elle a souvent élevé la voix à la maison, Bernadette Chirac ne montrait presque rien de sa détresse en public.

Les traditions, plus fortes que tout

“Très attachée à son mari, elle a fait le voeu d’accepter les incartades, l’incommodité, les perturbations pour rester sa femme”, décrivait Elie Crespi, son conseiller en communication. Mais si Bernadette Chirac a tout encaissé sans sourciller, c’est surtout parce qu’en épousant Jacques, ils ont scellé un pacte. “Il y a tout de même quelque chose de très fort entre nous”, avouait-elle, comme on le lit dans Chirac, le président aux 5 visages. Et pour ce quelque chose, Bernadette a souffert. “Nous avons toujours un peu, l’un vis-à-vis de l’autre, le comportement du couple de jeunes étudiants que nous avons été. (…) Je pense que ce départ dans la vie nous a beaucoup marqués tous les deux. J’ai toujours essayé de l’épauler. Je n’aime pas qu’il perde”, analysait-t-elle. Les Chirac se sont aussi soudés dans un drame : la maladie de leur fille Laurence.

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“Bien sûr j’ai été jalouse, assurait-elle tout de même. Il y avait de quoi ! Heureusement qu’il y a la philosophie de l’âge. La chance de mon mari, c’est que j’ai été une fille très raisonnable.” De toute façon, Bernadette n’avait pas beaucoup de choix. Elle devait soit accepter d’être l’épouse d’un mari volage soit divorcer. Mais la deuxième option n’a que traversé l’esprit de cette jeune fille de bonne famille dont les traditions tenaces ont obligé à faire face, sans broncher. Pour combler les attentes de son épouse, Jacques Chirac lui a offert les ambitions politiques dont elle rêvait, en Corrèze. Une maigre compensation pour Bernadette Chirac, qui lui aura permis de fermer les yeux sur le reste. “Il y a eu des moments difficiles, concédait-elle. J’ai hésité parce que j’avais des enfants et peut-être aussi parce que j’étais prisonnière des traditions familiales. On offrait une façade et on tenait le coup. Ma belle-mère m’avait dit au moment du mariage : ‘Surtout, pas de divorce dans la famille’.”Obéissante, Bernadette Chirac n’a jamais voulu briser ce pacte.

Crédits photos : Bestimage