Dans un très beau documentaire qui lui est consacré, Françoise Hardy, la discrète, diffusé sur Arte, (le 23 septembre, à 22h25), la chanteuse revient sur l’écriture d’une de ses plus belles chansons : Tant de jolies choses. Malade, elle a écrit ces mots pour consoler son fils Thomas.
« C’est une chanson vraiment très importante dans mon parcours… Très importante dans l’absolu aussi. » Et c’est très certainement une des plus belles chansons jamais écrites par elle.
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Dans le documentaire que lui consacrent Emilie Valentin et Matthieu Jaubert, Françoise Hardy se souvient de ce moment d’écriture si particulier, si aigu, quand on veut trouver les mots qui empoignent, qui sortent du chagrin, les mots de la vie… alors que la mort rôde. « Je venais d’apprendre que j’avais un lymphome, explique-t-elle, je ne savais pas trop ce que c’était, mais je savais que c’était grave et je ne savais pas si je serais encore là à la fin de l’année. » Et de préciser : « J’ai écrit le texte en pensant à Thomas qui était très affecté par ce qui m’arrivait. »
« Même s’il me faut lâcher ta main/ Sans pouvoir te dire »à demain”/ Rien ne défera jamais nos liens…” Le texte, la voix, la mélodie, tout est juste. Bouleversant. Thomas entendra juste une fois cette chanson qu’il n’a pas envie d’écouter. Par pudeur. Parce qu’elle a un côté testament. Parce qu’elle prépare à l’absence et que c’est insupportable. Mais au-delà de ce message personnel entre une mère et son enfant, avec Tant de belles choses, Françoise Hardy a écrit là une chanson que chacun peut s’approprier. Une chanson qui fait du bien.