Visionnaire et talentueux. Les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer le grand artiste qu’était David Bowie. Décédé dimanche à l’âge de 69 ans, le musicien a marqué de son empreinte la musique du XXème siècle. Mais pas seulement.
Un demi siècle de musique plus tard, la mort de David Bowie provoque un tsunami de réactions, d’anecdotes et de souvenirs reliés au chanteur. Si ses plus grandes contributions artistiques sont bien musicales, l’homme aux multiples facettes a aussi apporté sa touche au septième art et à la mode.
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Pour preuve, l’exposition qui s’est tenue à la Philarmonie de Paris l’an passé: un vibrant hommage aux mille personnages que l’artiste incarnait puisque les visiteurs ont pu découvrir, en plus de ses tubes et clips planétaires, ses magnifiques costumes de scène, tous plus étonnants les uns que les autres. Explosion de couleurs, formes empruntées à celles du dadaïsme, assemblages spectaculaires … Le tout souvent dessiné par ses soins et réalisé par les plus grands noms de la mode. Modèle par sa musique, il l’est aussi par son style décomplexé, et inspire toute une génération qui se sent pousser des ailes sous son impulsion.
Considéré à l’unanimité comme un génie, David Bowie détient cette image d’artiste total non seulement pour les nombreux domaines dans lesquels il brillait mais aussi et surtout pour sa maîtrise globale de la musique, de sa conception à sa diffusion : l’artiste ne se contentait pas de mettre en boîte douze titres sur un album mais de proposer à chaque fois un nouveau concept illustré musicalement et visuellement dans ses clips et ses concerts. Porteur de message, son album Heroes sorti en 1977, composé de chansons en allemand évoquant le mur, et enregistré dans la partie ouest de Berlin, est devenu l’album phare de la Guerre Froide. Aujourd’hui, l’Allemagne le remercie de l’avoir aidé à faire tomber le mur de la honte.
Souvent méconnus, les rôles de David Bowie au cinéma font aussi de lui un artiste complet et accompli : connu du grand public depuis son titre Space Oddity en 1969, il se fait ensuite connaître sur le grand écran 1976 dans L’homme qui venait d’ailleurs, de Nick Roeg. Un rôle important et applaudi qui lui offre d’autres possibilités : en 1983, il joue dans Les Prédateurs, de Tony Scott aux côtés de Catherine Deneuve, puis cinq ans plus tard sous les ordres de Martin Scorsese. Une ascension qui confirme que David Bowie avait tout sauf envie d’être comme les autres.