Le réalisateur Michael Winner, réalisateur de nombreux films d’actions et surtout de “Vigilante Movies” comme la série des “Justiciers” avec Charles Bronson, vient de s’éteindre à l’âge de 77 ans.
Michael Winner et Charles Bronson sur le tournage du “Justicier dans la ville”.
Le monde des Vigilant Movies perd son artisan fétiche. Peu connu du grand public, sauf bien entendu chez les aficionados biberonnés au cinéma de Charles Bronson, Michael Winner vient de s’éteindre à l’âge de 77 ans.
Né le 30 octobre 1935 à Hampstead, dans la banlieue de Londres, Michael Winner a été scolarisé à la St Christopher’s School à Letchworth, avant d’entreprendre des études de droit et d’économie à l’université de Cambridge. Entré à 17 ans à l’Université et sorti à 20, il fut le plus jeune étudiant à faire son entrée dans ce prestigieux établissement. Passionné de cinéma, il devient journaliste critique de films, avant de faire ses débuts en 1956 comme monteur et scénariste, puis passe à la réalisation avec son premier long en 1962, Play It Cool, une comédie musicale.
Au milieu des années 1960, il fonde sa propre société de production, Scimitar, et réalise des films satiriques comme Dans les mailles du filet, avec Oliver Reed. Mais Winner est surtout connu pour sa contribution aux films d’actions, comme Scorpio, et surtout aux Vigilant Movies, qu’il contribua largement à initier en tournant avec son acteur fétiche Charles Bronson. On lui doit ainsi Un justicier dans la ville (1,5 millions d’entrées) et sa suite, Le Flingueur, Le Justicier de New York, et même un western, Les Collines de la terreur. Des films qui firent beaucoup pour la carrière de Charles Bronson. Dans la filmographie du réalisateur, on peut également relever Le Grand sommeil avec Robert Mitchum, Remake de la version de 1946 signée Howard Hawks.
Plus étonnante est sa reconversion comme critique gastronomique, très populaire en Grande-Bretagne, auteur d’une chronique dans le journal Sunday Times, Winner’s Dinners. Son décès est d’ailleurs une cruelle ironie. En 2007, il est contaminé par la bacterie E-Coli en mangeant à la Barbade un tartare d’huîtres…qui le fera hospitaliser huit fois dans les derniers mois de sa vie, et dont il ne se remettra jamais. Il y a quelques mois, les spécialistes du foie lui donnaient encore 18 mois à vivre.
Jamais avare de provocation, il déclarait alors : “Je suis très content de crever. J’ai passé assez de temps sur terre. Je serais content si quelqu’un me donnait la prise à débrancher”. Un Death Wish exhaucé : Michael Winner s’est finalement éteint ce 21 janvier, à l’âge de 77 ans.
La bande-annonce d’un justicier dans la ville :
OP avec BBC et AFP