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Scarlett Johansson en pleine crise diplomatique

Il y a de l’eau dans le gaz. Scarlett Johansson a prêté son image à la marque SodaStream mais la publicité, qui devait être diffusée durant le Superbowl du 2 février prochain, fait couler beaucoup d’encre et risque d’être boycottée.

Elle peut faire vendre n’importe quoi avec son corps de rêve. Peut-être, mais s’associer à une marque peut être lourd de conséquences pour l’image d’une star, et Scarlett n’a pas dû en mesurer toutes les conséquences. Voilà pourquoi elle est aujourd’hui critiquée de toutes parts. Son crime ? Avoir signé un contrat publicitaire avec le fabriquant de machines à soda SodaStream. Une entreprise basée en Israël et accusée de financer les colonies juives en territoire palestinien, notamment par le biais d’usines de production établies en Cisjordanie. Usines dans lesquelles elle exploiterait, qui plus est, des travailleurs arabes. Bref, la belle se retrouve, bien malgré elle, au coeur du conflit israélo-palestinien, qui dure depuis maintenant 66 ans.

C’est une position d’autant plus inconfortable pour celle qu’on considère comme la muse de Woody Allen, qu’elle a toujours été engagée dans la défense des droits de l’Homme. Ambassadrice de l’ONG Oxfam, qui lutte contre les injustices et la pauvreté, elle a souvent défendu les minorités opprimées. Son partenariat avec SodaStream a donc de quoi étonner, voire choquer. A commencer par la société philanthropique que Scarlett représente depuis sept ans : « Nous respectons l’indépendance de nos ambassadeurs […] Toutefois, le business en provenance des colonies alimente la pauvreté et va à l’encontre des droits de la communauté palestinienne. Nous sommes donc opposés à tout commerce en provenance de ces colonies qui sont illégales au regard du droit international. »

En attendant de savoir si Oxfam lui pardonne cette hérésie ou la congédie, Scarlett Johansson a répondu aux attaques dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post américain, visant à «clarifier la situation» : «Je n’ai jamais voulu être le visage d’un mouvement social ou politique. Je suis pour une coopération économique entre Israéliens et Palestiniens. SodaStream est une entreprise engagée pour l’environnement et qui construit un pont pour la paix entre Israël et la Palestine en employant des salariés des deux pays, avec les mêmes salaires et les mêmes droits ». Une naïveté que bon nombre de spécialistes de cette brûlante question géopolitique, tels Rashid Khalidi ou Mairav Zonszein, dénoncent : «Elle semble penser que l’occupation militaire brutale ne pose pas de problème. »

Ce mauvais pas dans lequel est tombée l’actrice, lui, a donné lieu à de nombreuses parodies sur les réseaux sociaux. Ainsi, des internautes ont posté des photos détournées de Scarlett en train de siroter un verre de soda devant le mur de béton qui sépare Israël et son voisin palestinien, proclamant joyeusement : «Libérez les bulles! Les Palestiniens peuvent attendre… » Une manière d’alimenter la polémique qui enfle chaque jour un peu plus. D’autant que la petite phrase prononcée par la plantureuse blonde à la fin du spot a elle aussi déclenché un tollé chez les concurrents de SodaStream. Un infime « Désolée Coca et Pepsi » qui a fait l’effet d’une seconde bombe diplomatique dans la guerre que se livrent les industriels de la boisson sucrée gazéifiée. Au point que la chaîne américaine Fox, qui retransmettra le Superbowl dimanche, a, selon le quotidien USA Today, décidé de retirer la publicité si décriée de sa programmation. De toute façon, plus besoin de passer à la télé, la marque a suffisamment fait parler d’elle ces derniers jours.

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