Après 10 ans sans courir, la championne Marie-José Pérec participera au marathon de New-York, le 3 novembre prochain. Un retour à la compétition difficile sportivement mais que la Guadeloupéenne prend avec le sourire. Pour la bonne cause.
Véritable légende du sport français, Marie-José Pérec va sortir de sa retraite pour un instant. Un instant de 42,195 km précisément. Pour la fondation Peace and Sport, l’ancienne triple championne olympique de 200 et 400m va participer au marathon de New-York, l’un des plus prestigieux au monde, qui aura lieu le 3 novembre prochain. «Il faut savoir que ça ne me serait jamais venu à l’esprit de courir le marathon de New-York, ou n’importe quel marathon! J’avoue que ça me fait peur! Je ne suis pas passionnée par cela mais participer à cette course marque bien mon engagement vis-à-vis de Peace and Sport. Il fallait que je trouve quelque chose qui soit fort pour me pousser à m’engager sur ce marathon» a annoncé l’athlète sur RMC. Même si elle sait qu’elle va souffrir physiquement sur une distance qui ne lui est pas familière, la native de Basse-Terre, en Guadeloupe, le fait sans hésiter: «je voulais aider les Haïtiens. J’ai une histoire avec cette population». Une histoire qu’elle va pouvoir poursuivre grâce à la fondation Peace and Sport, tenue par S.A.S le Prince Albert II de Monaco.
Ce retour sur le devant de la scène est en revanche un fait dont l’athlète se serait bien passée. Peu à l’aise devant les caméras, la championne se souvient des Jeux Olympiques de Sydney (2000) qui ont précipité la fin de sa carrière. Un retour en France sans avoir participé à la moindre course. «C’est une grosse cicatrice qui fait encore mal » confiait-t-elle au moment de la sortie de son livre, Rien ne sert de courir (2008), dans lequel elle parle de ce sombre épisode de sa vie.
Aujourd’hui, la gazelle sait que son passé glorieux est derrière elle même si elle reçoit, ce mercredi, le grade d’officier de la légion d’honneur des mains du Président de la République. Désormais, elle s’investit sportivement uniquement dans les causes qui lui tiennent à cœur. «L’objectif n’est pas la victoire mais tout simplement de finir la course» déclare, souriante, la détentrice du record de France sur 400m. Un défi de taille pour celle qui a plus brillé sur les courses de vitesse que sur celles d’endurance. Mais pour Marie-José Pérec, seule compte la beauté du geste.