Rayonnante dans la comédie 20 ans d’écart (le 6 mars en salles), la jeune femme de 35 ans s’autorise à aller là où ses désirs la mènent.
Gala: Alice, le personnage que vous incarnez dans 20 ans d’écart (ce mercredi en salles), a renoncé à ses rêves, à ce qu’elle est, pour se conformer à ce qu’on attend d’elle. Avez-vous dépendu du regard des autres?
Virginie Efira: Oui. Après l’adolescence, j’ai commencé à faire du théâtre en Belgique, de la télévision, je me suis mariée et on me disait «Sois toi!» Je trouvais ça absurde, parce que je ne savais pas très bien qui j’étais justement et probablement que ce n’était pas très intéressant. Alors je faisais ce qu’on me demandait de faire, j’allais là où on me disait que j’avais de la valeur. Et puis, il y a eu un déclic, j’ai compris que pour être heureuse, il fallait renoncer à être quelqu’un d’exceptionnel, faire simplement avec ce que l’on est. J’ai décidé d’être un tout petit peu à l’écoute de soi. (…)
Gala: Et cela vous a amené à «essayer la maternité», comme vous dites?
V. E. : Au début, j’étais beaucoup dans une certaine mise à distance –d’où cette expression – mais au fur à mesure des semaines, je perds totalement cette ironie-là. Il y a quelque chose d’infiniment heureux qui s’est installé. Cela peut paraître très prétentieux de dire ça, mais c’est comme si avant je me sentais minuscule, et là, je me sens très grande! (Elle sourit) Vous savez, quand je parle de la maternité, ça me renvoie à un sketch de Florence Foresti ou à toutes ces unes de magazine du genre «Maman, mon plus beau rôle», je m’entends parler et j’ai envie de me censurer à chaque fois!
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La suite de cette interview exclusive dans Gala, ce mercredi en kiosque.