Avant de se rendre sur les pentes glissantes du Danemark, a joué au Père Noël dans ses appartements du Faubourg Saint-Honoré.
C’était la maison du bonheur… Hier après-midi, l’heure n’était pas encore à la douche écossaise et au péril climatique. Avant de s’entretenir avec
et de prendre les rênes du sommet de Copenhague, le président Sarkozy s’est accordé un moment de détente en recevant, en compagnie de son épouse Carla, des centaines de bambins (900 selon les organisateurs, 600 selon les gardes républicains).
C’est une tradition, chaque année les locataires de l’Elysée offrent aux enfants du personnel, à de jeunes malades, handicapés ou issus de milieux défavorisés, un goûter exceptionnel et une pléiade de présents. Mercredi, le couple présidentiel a donc laissé courir et crié, en son Palais, 900 enfants âgés de 6 à 9 ans qui venaient d’assister à un spectacle de magie à l’Olympia.
Choisis par une douzaine d’associations caritatives: Oeuvre des pupilles orphelins de sapeurs-pompiers de France, Centre français de protection de l’enfance, Fondation d’Auteuil, Association Dessine-moi un mouton (aide aux familles touchées par le Sida), Association contre les myopathies…, les heureux élus n’ont pas boudé leur plaisir, ni regretté leur périple, épique et raffiné.
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Lutin sans barbe blanche ni bonnet rouge, Nicolas Sarkozy en personne a accueilli les marmots dans la salle des fêtes où trônait un immense épicéa décoré. «Nicolas, Nicolas», scandaient les enfants en s’agglutinant autour du chef de l’Etat. Quelques-uns étaient en fauteuil roulant. Tous réclamaient un autographe, tendaient la joue ou la main au Premier des Français qui répondait volontiers aux desideratas de ses jeunes invités.
«Elle est où Carla Bruni?», s’est inquiété un chérubin. «Derrière toi», lui a lancé le petit Nicolas en riant.
Très souriante dans une robe-pull noire, un décolletée en V dans le dos, la ravissante First Lady avançait à grand peine entre les rangées de tables recouvertes de livres et de friandises.
A cette volerie républicaine a succédé l’arrivée acclamée du Père Noël que campait un gendarme déguisé. Sous le sapin, la douce
a distribué les centaines de paquets à tous les enfants sages.
Chaque petit convive a voulu son bisou, sa photo avec la «première dame». L’effervescence laissant parfois place à l’agitation et l’énervement. «Calmez-vous les enfants», a alors suggéré de sa voix tendre et rocailleuse la maternelle Carlita en leur caressant les cheveux.
Au bout de deux heures, les bras chargés de cadeaux (circuits auto électriques ou pyramide de Playmobil pour les garçons, cuisine de fée ou coffret de création artistique pour les filles), les joyeux gamins ont quitté l’Elysée.
Actualité oblige: chacun est reparti un ouvrage sous le bras: Le Petit Journal du Développement Durable. Et un accompagnateur de l’Artois, ravi par féerie du moment, de néanmoins regretter «la chaleur des Chirac»…
Jeudi 17 décembre 2009
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