Face à la fermeture des écoles, l’Unicef a lancé des initiatives innovantes pour permettre aux enfants de continuer d’apprendre à lire et à compter, malgré la violence qui sévit dans leur pays.L’école, une cible En juin 2019, près de deux millions d’enfants étaient privés d’éducation en Afrique de l’Ouest et centrale, selon un récent rapport de l’Unicef intitulé L’éducation en péril. En cause : les attaques contre les écoles ou les menaces contre les enseignants. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il est en forte augmentation dans certains pays comme le Burkina Faso où plus de 2000 établissements scolaires ont fermé dans le nord.J’étais dans ma classe à l’école de mon village (…). Des gens ont tiré des coups de feu. Ils visaient nos instituteurs et ils en ont tué un. Ils ont brûlé les salles de classe. J’étais terrifiéHussaini, élève burkinabè
Cela plus d’un an que Hussaini n’a pas mis les pieds dans une salle de classe à cause des violences au Burkina Faso. Grâce à une approche innovante, il peut continuer à apprendre. pic.twitter.com/0vQQ9a4j2S — UNICEF (FR) (@UNICEF_FR) September 12, 2019
La radio, une alternative Malgré la fermeture de son école, Hussaini* n’a pas été privé d’enseignement. Le jeune garçon continue d’apprendre à lire et à écrire en écoutant la radio. Il s’agit de modules, sur le principe d’un tutoriel, animés par un enseignant et un élève. Les leçons diffusées dans six langues, dont le français, sont interactives et incitent les petits auditeurs à faire eux-mêmes des exercices. Parfois, c’est toute la famille qui se réunit autour du poste radio pour suivre ces leçons, destinées aux enfants vivant dans des zones en crise. Le programme a été mis en place par l’Unicef en collaboration avec la Children’s Radio Foundation (Fondation de la radiodiffusion pour les enfants).L’objectif est d’assurer une routine d’éducation aux enfants pour qu’ils ne décrochent pas. Ils restent dans un rythme d’apprentissage et dans un état d’esprit positif surtout ceux qui ont été traumatisés par la violenceCecilia Meynet, spécialiste de l’éducation à l’Unicefà franceinfo AfriqueUne approche prometteuse
Le principe d’enseignement par la radio a été testé, pour la première fois, lors de l’épidémie d’Ebola, en Afrique de l’Ouest en 2013. Le programme a ensuite été développé et diffusé dès 2016 au Niger et au Cameroun, puis au Burkina Faso. Cette approche séduit désormais d’autres pays qui n’ont pas de problèmes d’insécurité, comme l’a expliqué à franceinfo Afrique, Cecila Meynet spécialiste de l’éducation à l’Unicef . Le Sénégal, par exemple, souhaiterait lancer son propre programme d’enseignement à l’intention des enfants qui n’ont jamais pu aller dans une école traditionnelle.Des enfants qui ont suivi le programme d’enseignement à la radio ont passé des tests d’évaluation, qui nous ont permis de voir qu’ils ont pu maintenir leur niveau d’apprentissage, avec parfois une petite progressionCecilia Meynet, spécialiste de l’éducation à l’Unicefà franceinfo AfriqueUne deuxième chanceLes programmes diffusés à la radio comprennent aussi “des messages de protection” ou des conseils à suivre en zone de conflit. Ils apprennent à éviter d’être enrôlés de force par des groupes armés ou dispensent des conseils d’hygiène pour sensibiliser les enfants à la propagation des virus ou des bactéries.Même si ce type d’enseignement ne couvre pas tout le programme scolaire, il permet de fournir aux enfants les connaissances élementaires, qui faciliteront leur retour à l’école et de toucher d’autres jeunes privés d’éducation.L’Unicef entend développer de nouveaux modules destinés aux adolescents qui ont abandonné l’école, ou qui n’y sont jamais allés, afin de leur donner une nouvelle chance d’apprendre.*Le prénom a été modifié par l’Unicef pour protéger l’identité de l’enfant Click Here: cheap parramatta eels jersey