“Nous, les femmes saoudiennes, nous sommes traitées comme des esclaves”, résume-t-elle. La jeune Saoudienne de 18 ans, barricadée pendant plusieurs jours dans une chambre d’hôtel de Bangkok et armée de son seul téléphone portable, avait suscité une mobilisation internationale via Twitter en dénonçant les pressions psychologiques et physiques que sa famille lui infligeait, selon elle. Le Canada lui a finalement accordé l’asile et, depuis samedi, la jeune femme a débuté une nouvelle vie à Toronto. Lundi 14 janvier, deux jours après son arrivée, Rahaf Mohammed Al-Qunun a donné une interview en arabe à la télévision publique anglophone CBC.“Ma plus grande peur était que si [mes parents] me retrouvaient, j’allais disparaître”, raconte l’adolescente, qui dit avoir envisagé le suicide pour échapper à l’emprise familiale. “J’ai déjà été enfermée pendant six mois parce que je m’étais coupé les cheveux”, confie-t-elle. Elle raconte avoir régulièrement subi “la violence corporelle” de son frère et de sa mère.
“J’ai eu l’impression de renaître”Depuis son arrivée dans la métropole canadienne, elle dit avoir reçu une lettre de sa famille qui lui a annoncé notamment qu’elle la reniait. Pour cette raison, elle demande désormais à être appelée seulement Rahaf Mohammed, et souhaite supprimer son nom de famille Al-Qunun. “Beaucoup de gens me détestent, qu’ils soient de ma famille ou d’Arabie saoudite en général”, ajoute la jeune femme, la voix coupée par l’émotion.Prise en charge par une ONG au Canada, elle désire étudier l’anglais et trouver un emploi. Jusqu’à présent, “je sentais que je ne pouvais pas accomplir mes rêves tant que j’habitais en Arabie saoudite”, ajoute-t-elle, réaffirmant son bonheur d’avoir été accueillie au Canada. “J’ai eu l’impression de renaître, notamment quand j’ai ressenti tout cet amour et cet accueil, commente-t-elle commenté. Dites aux Canadiens que je les aime.”Click Here: Rugby league Jerseys