Uncategorized

Souvent banalisé, l'asthme fait 900 morts par an

Aujourd’hui en France, 900 patients asthmatiques succombent à une crise d’asthme chaque année. Un constat jugé inacceptable par des pneumologues et urgentistes Français qui se réunissent ce mardi 10 avril pour alerter sur les prises en charge d’urgence et le suivi des patients à risque, à l’occasion de la journée mondiale de l’asthme le 1er mai.

L'application "Asthme Agir" proposera dès le 1er mai une cartographie pour trouver un service d'urgence.

Sommaire

  1. Repérer les signes d’une crise aiguë d’asthme
  2. L’observance du traitement est primordiale
  3. Favoriser la prescription de traitements adaptés dès la sortie des urgences et des séances d’éducation thérapeutiques

Pour les 4 millions d’asthmatiques en France, l’aggravation d’une crise peut devenir une urgence vitale, nécessitant une visite aux urgences dans les plus brefs délais. C’est tout l’objet du slogan ” Asthme.. urgences“, le thème de la campagne de sensibilisation choisie cette année par les pneumologues et urgentistes français à l’occasion de la journée mondiale de l’asthme le 1er mai. Repérer les signes d’une crise aiguë d’asthmeTrop souvent banalisées, les crises aiguës conduisent chaque année à 900 décès qui auraient pu être évités, martèlent les spécialistes qui invitent les patients et leurs proches à appeler le 15 ou le 112 en cas d’exacerbation des symptômes.Les signes qui doivent alerter sont :

  • Un essoufflement (difficulté à respirer),
  • Une toux inhabituelle,
  • Une oppression thoracique,
  • Un sifflement
  • Une aggravation des troubles malgré la prise du traitement habituel (bronchodilatateur, corticoïdes etc..).

Les périodes à risque comme l’automne, la saison des pollens ou les pics de pollutions demandent une vigilance accrue, rappellent les spécialistes.L’observance du traitement est primordialeA l’origine de ces complications qui peuvent être fatales, une mauvaise observance ou l’oubli des traitements : 50% des patients ne prendraient pas leur traitement correctement et feraient un mauvais usage de leur bronchodilatateur. Des vidéos de démonstration ont été développées par des médecins pour éduquer les patients : 

Loin d’être anodin, un premier passage aux urgences doit interpeller : “30% des patients qui sortent des Urgences voient leur situation se dégrader le mois d’après et la plupart d’entre eux y reviendront“, préviennent la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) et la Fédération française de pneumologie (FFP).Favoriser la prescription de traitements adaptés dès la sortie des urgences et des séances d’éducation thérapeutiquesPour éviter la récidive et améliorer l’observance des traitements, les professionnels de santé plaident pour la prescription de traitements adaptés dès la sortie de l’hôpital : “40% des asthmatiques qui passent aux Urgences ne reçoivent pas de corticoïdes alors que ce devrait être le cas pour 100% d’entre eux“, déplore  Gilles Mangiapan, pneumologue au CHIR de Créteil (Val-de-Marne).Autre cheval de bataille des pneumologues : les patients arrivés aux urgences doivent faire l’objet d’un parcours de soin personnalisé et bénéficier de

séances d’éducation thérapeutique (ETP) au sein de l’une des 98 

écoles de l’asthme de l’hexagone par exemple.Pour valider ce dispositif, une étude nationale portant sur 320 patients dans 28 centres (CHU et CHIR) pendant 10 mois a été menée:  “le taux de re-consultation aux Urgences des patients asthmatiques était inférieur à 10% en 6 mois et ils consultaient de nouveau leur généraliste ou leur pneumologue dans 75% des cas“, annoncent la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) et la Fédération française de pneumologie dans un communiqué.Lancée à l’occasion de la journée mondiale de l’asthme le 1er mai, une cartographie permettra de trouver un service d’urgence via l’application “Asthme agir “, disponible gratuitement sur 

iOS et 

Android.