Un régime alimentaire trop riche en acides gras polyinsaturées type oméga-6 pendant la grossesse peut augmenter le risque de cancer du sein jusqu’à la troisième génération, conclut une étude américaine menée sur des animaux de laboratoire portant sur la consommation d’huile de maïs.
Les acides gras polyinsaturés sont de bons gras, car ils protègent la fonction cardiovasculaire, mais dans l'alimentation occidentale, le rapport oméga-6/oméga-3 est beaucoup trop élevé.
Le lien scientifique établi entre alimentation et risque de
cancer du sein n’est pas nouveau, mais peut-on hériter de ce risque de nos mères et de nos grand-mères en fonction de leur régime alimentaire pendant la grossesse ?Selon cette nouvelle étude américaine dirigée par le docteur Leena Hilakivi-Clarke, oncologue au centre de cancérologie Lombardi de Georgetown, la réponse serait oui. Un régime trop riche en graisses polyinsaturées de type
oméga-6 pendant la grossesse pourrait augmenter le risque de cancer du sein chez les générations futures.Pour les besoins des travaux, la consommation d’huile végétale de maïs a été évaluée. Sur les 1,7 million de cas de cancer du sein diagnostiqués aux États-Unis en 2012, 90% ont des causes inconnues, ce qui fait de l’alimentation une piste plus sérieuse qu’on ne pourrait l’imaginer, suggèrent les spécialistes.L’équipe de chercheurs a constaté lors d’études précédentes que les souris à qui l’on fait suivre un régime alimentaire riche en gras quand elles sont enceintes ont des progénitures avec un risque accru de cancer.Ces travaux, publiés dans Breast cancer, vont plus loin en révélant que le choix du régime alimentaire est particulièrement important au second trimestre de la grossesse (10e jour de gestation chez les souris). C’est à cette période que l’information génétique qui peut se transmettre de génération en génération se forme dans le foetus.Chez les souris exposées à une consommation riche en huile de maïs au second trimestre de gestation – dans des proportions équivalentes à une consommation potentielle humaine – les chercheurs ont constaté une augmentation du risque de cancer du sein chez les “petits-enfants” tandis que cette même consommation avant ou pendant la grossesse ne se répercutait que sur deux générations.40% de l’énergie des souris a été fournie par l’huile de maïs contre 18% pour le groupe témoin qui a reçu une alimentation normale, mais qui a ingéré le même nombre de calories, rapporte l’étude.L’étude montre un certain nombre de changements génétiques chez les “enfants” et “petits-enfants” ayant consommé les plus grandes quantités d’huile de maïs dont la présence de plusieurs gènes liés au risque accru de cancer du sein chez les femmes, à la résistance accrue au traitement du cancer, au faible pronostic de cancer et à l’immunité moins performante.Les chercheurs ont aussi trouvé trois fois plus de changements génétiques chez la troisième génération que la première génération au sein des tissus mammaires, comparativement aux progénitures issues du groupe témoin.
Selon l’étude, les femmes enceintes ont tendance à manger plus gras que leurs homologues féminines, et ce tout particulièrement entre le 1er et second trimestre de grossesse.À noter que les acides gras polyinsaturés sont de bons gras, car ils protègent la fonction cardiovasculaire, mais dans l’alimentation occidentale, le rapport oméga-6/oméga-3 est beaucoup trop élevé. Cet excès d’oméga-6 aux effets pro-inflammatoires empêche l’utilisation optimale des
oméga-3 par l’organisme, car ils se concurrencent.Les oméga-3 sous forme liquide sont quant à eux apportés par l’huile de lin, l’huile de colza et l’huile de noix. L’huile d’olive est classée parmi les oméga-9.Click Here: United Kingdom Rugby Jerseys