En dépit d’une image parfois vieillotte et d’une efficacité controversée, la fréquentation des cures thermales médicalisées progresse de façon ininterrompue depuis sept ans, portée par le vieillissement de la population et des efforts de modernisation.
Depuis 2010, le nombre de Français qui réalisent ces cures dans le cadre conventionné par la Sécurité sociale a augmenté de plus de 18%.
En 2016, 587.000 curistes conquisEn 2016, 587.000 curistes ont séjourné dans l’un des 110 établissements thermaux français, soit 3,9% de plus que l’année précédente, selon des chiffres dévoilés jeudi par le Conseil national des établissements thermaux (CNETh), à l’occasion du salon Les Thermalies (19-22 janvier) à Paris.Depuis 2010, le nombre de Français qui réalisent ces cures dans le cadre conventionné par la Sécurité sociale (soit trois semaines d’affilée, sur prescription médicale et pour le traitement d’une des 11 pathologies répertoriées) a augmenté de plus de 18%. Un rebond qui intervient après l'”hémorragie” des années 1990 et début des années 2000 liée à la “perte de pertinence du traitement thermal” dans les pathologies des voies respiratoires, l’indication historique des cures thermales, indique à l’AFP Claude-Eugène Bouvier, délégué général du CNETh.Ce renouveau s’explique, selon ce dirigeant, par l'”augmentation constante” du poids des plus de 65 ans dans la population. L'”engouement” pour la médecine thermale est aussi porté par la défiance grandissante vis-à-vis des médicaments et la recherche de thérapies plus “naturelles”, estime-t-il.”Les médecins portent aujourd’hui un regard plus positif sur le thermalisme, du fait notamment des résultats encourageants de la recherche thermale”, affirme aussi le CNETh dans un communiqué.Développement du tourisme “bien-être”Dans le cadre de la convention conclue avec la Sécurité sociale en 2003, après un rapport très critique de l’Inspection générale des affaires sociales en 2000, le secteur s’est engagé à démontrer le “bénéfice médical rendu” des cures médicalisées, en échange du maintien de leur remboursement. Une dizaine d’études publiées depuis 2008 comparent l’efficacité de la cure thermale à des traitements classiques, pour la prise en charge des troubles anxieux, de l’arthrose, du surpoids ou encore de l’insuffisance veineuse chronique.Des médecins généralistes, contactés par l’AFP, restent toutefois sceptiques, évoquant sous couvert d’anonymat le “flou artistique” de ces études ou encore une pratique “survivance du passé”.Face à ces détracteurs, le CNETh souligne que les 285 millions d’euros remboursés chaque année ne représentent que 0,15% des dépenses de l’assurance maladie et que le secteur a accepté il y a cinq ans de geler le tarif des soins.Le “reste à charge” moyen (transports, hébergement…) est de 1.200 à 2.500 euros, “on ne peut donc pas parler de +vacances aux frais de la Sécu+” et les gens ne viendraient pas s’ils n’y voyaient pas une efficacité, plaide Didier Le Lostec, directeur général de Sources d’équilibre (Brides-les-Bains en Savoie et Allevard en Isère), interrogé par l’AFP.Une journée de cure en rhumatologie revient “trois à quatre fois” moins cher à la collectivité qu’en centre de rééducation hospitalière, assure pour sa part M. Bouvier.Les stations thermales se voient aussi comme un lieu privilégié pour faire passer des messages de prévention et d’éducation à la santé, et développent des prestations complémentaires (non remboursées) dans ce sens.Et si les cures conventionnées représentent encore 95% de l’activité du secteur, les prestations touristiques “bien-être” (courts séjours, spas…) se développent.L’âge moyen des curistes est de 63 ans et les deux tiers d’entre eux sont des femmes. La rhumatologie, et notamment le traitement de l’arthrose, reste la première raison de prescription de ces cures, tandis que d’autres comme les affections psychosomatiques (stress, “burn-out”…) progressent.Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey