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Les facteurs de risque du cancer de l'ovaire

On compte pas moins de 4 000 nouveaux cas de cancers de l’ovaire par an en France. Etes-vous à risque ? Peut-on le prévenir ? Quels sont les facteurs de risque propres à cette maladie ?… Toutes nos réponses.

En dehors de l’âge, on peut distinguer trois grands types defacteurs de risque du cancer de l’ovaire :génétiques, hormonaux et ceux liés àl’environnement et au mode de vie.Les facteurs de risques génétiquesPeu de femmes sont génétiquementprédisposées au cancer de l’ovaire. Les facteursgénétiques seraient responsables de 5 à 10 %des cancers de l’ovaire. Entre 160 et 320 femmes sont atteintesd’un cancer héréditaire de l’ovaire annuellement. Desmutations familiales de certains gènes, BRCA1 et plusrarement BRCA2, sont connues pour prédisposer fortementà ce cancer, avec un âge de survenue plusprécoce (avant 50 ans). L’altération de cesgènes est également responsable d’uneprédisposition au cancer du sein.
Ceci explique pourquoi ces deux types de cancer sontobservés plus fréquemment dans les familles porteusesde ces gènes. Cependant, plusieurs cas de cancers del’ovaire ou du sein peuvent apparaître dans une mêmefamille sans que la patiente présente forcément desgènes responsables du cancer de l’ovaire. Pour savoir si unefemme est porteuse d’une telle prédisposition, la recherchedes altérations génétiques est indispensable.Elle est faite à partir d’une prise de sang.
Enfin, le syndrome de Lynch (cancer colorectalhéréditaire sans polypose), maladiehéréditaire rare, se manifeste par la survenueprécoce de certains cancers : côlon-rectum, maiségalement chez les femmes, des cancers du corps del’utérus et de l’ovaire.Les facteurs de risques hormonauxDes études scientifiques montrent que les risques dedévelopper un cancer de l’ovaire sont plusélevés chez les femmes :
– Qui n’ont pas eu d’enfants (nullipares),
– Qui ont eu leur premier enfant à un âge tardif,
– Qui ont eu une puberté précoce ou uneménopause tardive.
– L’impact de l’utilisation des traitements hormonaux des effets dela ménopause est encore débattu mais il sembleraitque les oestrogènes et les oestro-progestatifs augmentent lerisque de cancer de l’ovaire.En revanche, certains facteurs peuvent réduire le risque dedévelopper un cancer de l’ovaire :
– Le fait d’avoir mené plusieurs grossesses ;
– L’allaitement (plus la période d’allaitement se prolongeet plus le risque diminue) ;
– L’utilisation de contraceptifs oraux (ils diminuent le nombred’ovulations, donc également le risque de cancer).
– Enfin, certaines études ont examiné les effets dela ligature des trompes de Fallope et de l’ablation del’utérus sur le développement d’un cancer de l’ovaire: une étude a montré une baisse de 41 % du risque decancer chez les femmes ayant subi une ligature des trompes et unelégère réduction a étéobservée chez les femmes qui ont subi une ablation del’utérus.Facteurs liés à l’environnement et au mode devie
Les variations internationales des taux d’incidence de ce cancerindiquent que le mode de vie ou des facteurs environnementauxpourraient jouer un rôle dans la survenue de ce cancer. Uneforte corpulence et/ou une consommation élevée degraisses et protéines animales augmenteraient le risque decancer de l’ovaire.
En revanche, l’activité physique semble diminuer le risque,de même que la consommation de fruits ou de légumes.L’utilisation de poudre de talc dans la régiongénitale a été évoquée comme unfacteur de risque.
Des facteurs environnementaux pourraient également jouer unrôle dans l’apparition d’un cancer de l’ovaire. Lesdifférents agents environnementaux et professionnels quipourraient constituer des facteurs de risque sont : les solvants etproduits dérivés, les poussièresminérales de type fibres vitreuses synthétiques, lespesticides… Mais ces derniers facteurs de risque ne sont pasclairement établis.Anne-Sophie Glover-BondeauSources :“Cancer et environnement“ – Expertise collective, Afsset,Inserm, octobre 2008Fiche “Cancer de l’ovaire“ – La Ligue contre le cancerDossier “Hérédité et cancers du sein ou del’ovaire“ – Le Journal de l’Institut Curie, août 2005