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La vogue des médecines douces

Hier encore décriées, les médecines dites douces tentent actuellement de plus en plus de patients, tout comme certains hôpitaux. Focus sur un phénomène grandissant.

Ostéopathie, homéopathie, acupuncture… les médecines dites douces ou alternatives, longtemps dénigrées se sont tranquillement installées dans la vie des français. Ce recours à des thérapeutiques non conventionnelles n’est pas neutre.
Un engouement croissant
Si le XIXème et XXème siècle virent l’éclosion de la science avec, pêle-mêle la découverte des vaccins et le boom de la chirurgie, les généralistes continuent à se heurter aux malaises quotidiens que les médicaments ne parviennent pas toujours à soulager. Doit-on voir là l’origine de l’engouement actuel pour les médecines alternatives.
Sans pour autant rejeter la voie classique, de plus en plus de personnes décident de se soigner autrement. D’après le sondage IFOP/Médecine douce & Thalasso (2000), il apparaît que 27 % des patients font confiance à l’homéopathie et 24 % aux techniques manuelles. L’engouement pour les plantes bat également son plein, avec 64 % de consommateurs.
Quelles sont les principales raisons de ce boom ?
– Pour les uns, ce choix est motivé par une attitude holistique, qui selon les adeptes, part du fait que le corps et l’esprit sont liés ;
– Face aux consultations classiques que certains jugent express et infantilisantes, les médecins “alternatifs” consacrent du temps à leur patient et les écoutent ;
– Les médecines alternatives apparaissent comme des thérapeutiques permettant de traiter en douceur leurs troubles fonctionnels chroniques (migraines, insomnie, maux d’estomac), en faisant l’économie des effets secondaires des médicaments ;
– Enfin, elles représentent l’ultime tentative de soins quand rien ne marche par ailleurs, en accompagnement d’un traitement classique lourd.
Eviter les charlatans
Des rapprochements entre médecine classique et médecine douce s’opèrent. Actuellement, les particuliers ne sont plus les seuls à l’adopter, certains hôpitaux intègrent des consultations de ce type dans différents services.
Pour les douleurs rhumatologiques récalcitrantes, l’acupuncture a trouvé une place de choix à l’hôpital Beaujon de Clichy, tandis qu’un kinésithérapeute a mis au point un protocole de massage, auprès des toxicomanes en sevrage, à l’hôpital Cochin. Jusqu’à l’hypnose qui est utilisée contre la douleur à l’hôpital Ambroise Paré.
Hormis ces chemins balisés, force est de reconnaître qu’il est bien difficile pour le novice de distinguer les différentes techniques. Alors comment choisir ? Le champs des médecines douces apparaît comme un domaine qui commence à se structurer, lentement. Pour assainir la profession et éviter son exercice par des charlatans, les praticiens s’organisent.
Aujourd’hui vous pouvez vous adresser à de nombreux organismes référents comme le syndicat national des médecins homéopathes ou Syndicat des médecins acupuncteurs de France. Pour obtenir les coordonnées d’un médecin phytothérapeute, vous pouvez également contacter la société française de phytothérapie et d’aromathérapie (SFPA).
N’hésitez pas à demander plusieurs avis. Dans tous les cas, si les symptômes persistent, allez voir un généraliste.
Catherine Maillard
Des contacts pour en savoir plus
Syndicat des médecins acupuncteurs de France60, bd de Latour-Maubourg75007 ParisSyndicat National des Médecins Homéopathes65 Boulevard de la Tour Maubourg75 007 Paris Tel: 01 44 18 82 23
Fax: 01 45 51 52 70
Société Française de Phytothérapie et d’Aromathérapie (SFPA)http://perso.club-internet.fr/sfpa/PHYTO 2000B.P. 6116
75762 Paris Cedex 16
Un livre pour aller plus loin :
“Tout sur les médecines alternatives“, Vincenzo Fabrocini, Ed de Vecchi.