Selon le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, l’hépatite A a touché 1 313 Français en 2006. Un chiffre qui en fait une maladie “sous contrôle“. Ce bilan national est le résultat d’une nouvelle politique initiée en 2005. En raison de son potentiel épidémique, de sa gravité potentielle chez l’adulte et de l’existence d’un vaccin efficace, l’hépatite A justifiait un système national de surveillance. En novembre 2005, l’hépatite A est devenue une maladie à déclaration obligatoire (DO) avec pour objectifs de détecter les cas groupés et d’estimer l’incidence.
Aujourd’hui, il apparaît donc que les principales expositions à risque sont la présence de cas dans l’entourage (48 %) et le séjour hors métropole (41 %). Vingt-neuf pour cent des cas appartenaient à des épisodes de cas groupés. Les principaux épisodes investigués ont concerné les gens du voyage vivant dans des conditions sanitaires précaires ou les enfants en collectivités. Ces résultats renforcent la nécessité de vacciner lors des voyages en zone d’endémie. Ils permettent également de discuter les orientations futures des recommandations (vaccination autour d’un cas dans une famille ou lors de cas groupés).
Rappelons que l’hépatite A est une infection aiguë qui se transmet essentiellement par l’absorption d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales. Une hygiène précaire favorise donc la transmission de la maladie.Source : BEH n°29-30 – 17 juillet 2007