Haut potentiel addictif pour HPI. Ce jeudi soir, TF1 diffuse les deux derniers épisodes de sa nouvelle série phénomène portée entre autres par Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou. Une première saison qui a provoqué un véritable raz-de-marée en termes d’audiences, attirant dès sa première soirée de diffusion plus de 9 millions de curieux en moyenne. Un record qui n’avait pas été réalisé depuis dix ans pour une série française diffusée sur TF1.
Et le succès de cette première ne s’est pas essoufflé au fil des semaines, bien au contraire, car HPI a réussi à s’imposer avec brio comme un rendez-vous incontournable du jeudi soir. Un engouement tel, qu’une deuxième saison est déjà en cours d’écriture, et dont le tournage devrait commencer à l’automne prochain. Mais comment expliquer ce véritable coup de cœur des téléspectateurs pour cette nouvelle série policière ?
20 Minutes a sondé ses lecteurs via un appel à contributions pour comprendre quels ingrédients du programme les avaient séduits. Spoiler : le personnage haut en couleur de Morgane Alvaro y est pour quelque chose.
Un savant cocktail d’enquête et de comédie
Pour celles et ceux qui seraient passés à côté de la série (on vous pardonne), voici un rapide topo. Femme de ménage dans un commissariat, Morgane (Audrey Fleurot) est une personne HPI, à « haut potentiel intellectuel ». Repérée pour ses incroyables facultés de déduction, on lui propose un poste de consultante au sein de l’équipe d’enquêteurs, afin d’aider le commandant Adam Karadec (Mehdi Nebbou). Rien de révolutionnaire, nous direz-vous. En effet, mais la singularité du programme, est qu’il assume deux genres a priori distincts : la série policière et la comédie. « Cette série rafraîchit les séries policières françaises, estime même notre lectrice Magali, 45 ans. Audrey Fleurot est une excellente actrice et le duo qu’elle forme avec son collègue fonctionne plutôt bien je trouve. La rigueur de l’un contraste avec la spontanéité de l’autre mais au final ils se complètent. Sans oublier l’humour que chacun apporte. »
Un point de vue partagé par le presque quadra Sébastien. « La série allie humour et intrigue avec un parfait dosage. Les personnages sont sincères et proches de tout un chacun. Cela crédibilise la série. Le rythme des épisodes est aussi addictif. Peu de temps morts, des rebondissements et des enquêtes bien ficelées et difficilement prévisibles », dit-il. Mais attention, ce pont entre deux genres doit être parfaitement maîtrisé. Si l’alliage fonctionne pour le moment, la sexagénaire Florence met en garde contre le risque de la « caricature », et explique ne plus regarder Capitaine Marleau sur France Télé pour cette raison.
Cette comparaison avec la série portée par Corinne Masiero est d’ailleurs revenue à plusieurs reprises dans les contributions. Si beaucoup s’inquiètent d’un potentiel « excès de blagues » et le danger « d’en faire trop », Denise quant à elle, y voit des qualités communes. « Leur caractère semble les opposer (notamment en termes de look, en termes de rapidité de réflexion – Marleau fait comme si elle était lente), explique cette lectrice de 54 ans. Mais les deux ingénieuses partagent d’autres traits : la résistance à l’autorité, le côté « avocat des pauvres », l’intelligence et la perspicacité psychologique. Bref, je les adore toutes les deux et ça fait vraiment du bien au moral, c’est comme une grande respiration, que d’enfin voir des premiers rôles féminins autres que dramatiques ou potiches. »
Un coup de foudre pour Audrey Fleurot (et Morgane)
Le succès d’une série tient bien évidemment à son intrigue, mais aussi à ses acteurs. Et le binôme Morgane/Adam sonne comme une évidence. « Certaines répliques d’Audrey Fleurot et attitudes de Mehdi Nebbou m’ont fait rire alors qu’il s’agit d’une série policière, témoigne Sabine, 54 ans. Tous les deux forment un duo parfait. La présence de Bruno Sanches contribue au côté humoristique de la série. » Marie, 63 ans, abonde en ce sens. « Les deux compères principaux de la série sont aux antipodes l’un de l’autre. Mais c’est tout ce qui en fait le charme ! Le policier sérieux et coincé est extra et Morgane délirante est géniale. Tout ça fait un bien fou, deux merveilleux acteurs, enfin n’oublions pas les autres comédiens au top ».
« Les acteurs et actrices sont éblouissants dans leurs rôles respectifs dans une histoire policière classique mais jouée d’une manière plausible et tellement divertissante qui nous fait du bien en ces moments difficiles, ajoute le quinqua Emmanuel. Quant à Audrey Fleurot, elle excelle et est sublime. » Impossible en effet de ne pas s’arrêter quelques instants sur l’héroïne principale de HPI et l’actrice qui l’incarne.
« Simple », « drôle », « naturelle », « belle », « pétillante », « déjantée »… Sous le charme d’Audrey Fleurot et de son personnage, nos lecteurs ne tarissent pas d’éloges. Emmanuelle, une trentenaire, apprécie l’authenticité de Morgane et son franc-parler. « Elle est dotée d’humour, de bon sens et surtout elle parle comme nous. Simple, décomplexé et pas cucul. Bref chacune de ses phrases me fait rire. Sa tenue très kitsch et son côté “je m’en fous de tout” prouve qu’elle n’accorde aucun crédit au regard des autres. Enfin sa manière de raisonner, fondée sur le bon sens, fait qu’elle est intelligente et non intello. Elle a l’intelligence du vécu et ça j’adore ! »
Un personnage attachant et hors du commun
Au-delà du caractère de Morgane, certains fans de la série s’identifient à son quotidien de mère célibataire, comme Vanessa, 45 ans. « On ressent la bonté et la fragilité de son personnage et on vit avec elle à travers toutes ses aventures auprès de la police. Elle montre aussi les difficultés d’une maman solo à mener de front son métier et sa vie de famille. En bref elle est top ! »
Enfin, la singularité de cette personne à « haut potentiel intellectuel » a beaucoup marqué les téléspectateurs également. Certains se sont reconnus dans Morgane, d’autres encore ont tout simplement découvert ce qu’était une personne HPI. Quelques-uns reprochent aussi à la série d’user de quelques clichés, voire de « confondre haut potentiel et traits autistiques », comme l’écrit Joanna, 24 ans.
Mais il y a aussi le témoignage de Laura, qui estime la nécessité de relativiser. « Je suis moi-même HPI, et je ne voulais pas regarder la série avec des a priori, explique-t-elle. Il est évident que ce n’est pas un documentaire sur les HPI, je la trouve rafraîchissante, drôle. »
« Concernant les traits de caractère des HPI qui sont dépeints dans la série, il y a bien sûr des similitudes avec ce que je peux moi-même vivre, mais les hauts potentiels ne sont pas identiques, poursuit-elle. J’ai lu çà et là des témoignages qui indiquaient que c’était bourré de clichés, c’est possible, mais c’est un trait de caractère de certains HPI de tout prendre au sérieux, de ne pas réussir à prendre de hauteur avec les événements et ce n’est en rien blâmable. » Pour Laura, « il n’y a rien à changer à la série si on la prend comme telle : c’est du divertissement et ça a l’avantage de mettre de la lumière sur des fonctionnements humains peu connus (2 % de la population !) J’ai hâte de voir la suite, pour rire, on en a besoin ! » Rendez-vous en 2022.
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