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JO 2021 – Handball : L'histoire derrière « Fémè boutik », le cri de guerre qui a mené les Bleues au titre olympique

L’équipe de France féminine de handball est devenue ce dimanche championne olympique pour la première fois de son histoire en battant la Russie en finale. Une rencontre qu’elle a dominée grâce à une énorme défense, comme lors des tours précédents. En difficulté en début de tournoi, les Bleues ont complètement changé d’état d’esprit avant le match contre le Brésil, aidées par un nouveau cri de guerre qui les a toutes reliées.

De notre envoyé spécial à Tokyo,

Une médaille d’or olympique, ça tient parfois à rien. Souvent, même. Pour les handballeuses, sacrées ce dimanche face à la Russie pour la première fois de leur histoire, ce petit rien est un échange anodin entre Méline Nocandy et Grâce Zaadi, un jour dans leur club de Metz. La première, née en Guadeloupe, s’étonne d’entendre la seconde utiliser l’expression « fermer boutique », qu’elle pensait réservée au créole. Elles en rigolent, se le rappellent de temps en temps, jusqu’à amener cette petite histoire en équipe de France.

« Ça nous a reliées »

La suite est contée par Zaadi. « Je sais pas vraiment pourquoi mais pendant ces Jeux on l’a souvent dit, avec l’accent créole, et Allison [Pineau] et Estelle [Nze Minko] ont continué le truc. A un moment, on s’est dit que ce serait bien de changer notre « un, deux, trois, France », et on a choisi « Fémè boutik »… parce qu’il fallait fermer la boutique !, dit-elle en riant. A partir de ce moment-là ça a été mieux. » « On s’est dit que ça sonnait bien, que ça donne du peps », complète Pineau.

Aujourd’hui, ce qui était un running gag est donc le cri de guerre des nouvelles championnes olympiques. Et il leur va à merveille. « Je me suis imprégnée de ça, on l’a toutes fait je crois, observe Laura Flippes. On en a fait la devise de cette compétition, il fallait protéger notre but, nos gardiennes. Ça nous a reliées, et ça représente bien ce qu’a été cette équipe finalement. »

Comme les garçons la veille, les Bleues ont construit leur succès sur une énorme intensité défensive. Le poison Anna Vyakhireva a été neutralisé, et elles n’ont finalement jamais douté, aidées en cas de petit trou d’air par les arrêts de leurs gardiennes (trois pour Leynaud, neuf pour Darleux, encore impériale). Dans la lignée, en fait, de leur fin de tournoi impressionnante, après une mise en route pour le moins compliquée – deux défaites et un nul en quatre matchs.

« Notre ADN, c’est la défense, c’est comme ça qu’on gagne les matchs, et en début de compétition on prenait beaucoup de buts. On n’était pas dans notre assiette, retrace Estelle Nze Minko. A partir du Brésil, on s’est dit qu’il était temps de « Fémè boutik ». Ça a été notre motivation. Et on l’a fermée à double tour. »

Krumbholz et les championnes de l’univers

Toutes les joueuses passées en zone mixte ont insisté sur ce point, primordial dans leur conquête. La fameuse discussion avant le match couperet du Brésil, la promesse de faire les choses enfin ensemble. En plus, ce n’est pas comme si les championnes du monde 2017 et d’Europe 2018 ne savaient pas faire. « Ce n’est pas quelque chose qui n’existait pas, c’est quelque chose qu’on n’exploitait pas. C’était là, fallait que ça sorte », ajoute Nze Minko.

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Fini les soldes, donc, à partir de ce dernier match de poule. Brésiliennes, Néerlandaises en quarts et Suédoises en demies ont trouvé portes closes. Même punition pour les Russes. Ces Bleues ont donné l’impression que rien ne pouvait leur arriver. Olivier Krumbholz illustre joliment cet état de grâce : « Si dans 48 heures on devait jouer le titre de l’univers, on le gagnerait », assure le sélectionneur historique de cette équipe.

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En poste depuis 1998, écarté en 2013 puis rappelé en 2016, le Lorrain a désormais tout connu sur ce banc qu’il connaît par cœur. Il sait mieux que personne ces petites choses qui construisent de grandes victoires. « Ce qu’elles se disent entre elles a toujours plus de force que ce que l’on peut se dire entre elles et nous, le staff », professe-t-il. Olivier Krumbholz a appris ces dernières années à s’écarter quand il le fallait. Ce tournoi lui donne raison.

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