Virginie Efira devient de plus en plus fascinante. On l’avait quittée en juillet dans le couvent du Benedetta de Paul Verhoeven et on la retrouve coup sur coup dans Madeleine Collins d’Antoine Barraud, depuis le 22 décembre dernier, et dans En attendant Bojangles de Régis Poinsard, cette semaine en salle.
Le point commun de ses prestations récentes ? Elle incarne des femmes frappées de déraison. Et pas qu’un peu ! Madeleine Collins mène une double vie en Suisse et en France à l’insu de ses compagnons et de ses enfants, et l’héroïne d’En attendant Bojangles refuse la réalité au point de s’inventer une existence fantasmée avec l’aide son mari joué par Romain Duris. « Je crois que c’est mon physique qui incite à me confier ces personnages, explique la comédienne à 20 Minutes. Je ne parle pas de morphologie, mais du fait que j’ai une tête de brave fille. »
Danser au bord du gouffre
Elle est trop modeste, Virginie Efira, car sa beauté lumineuse apporte une séduction incomparable à ces héroïnes qui dansent au bord du gouffre de la folie. « Je suis le genre de femmes qu’on prendrait comme baby-sitter sans la moindre hésitation, plaisante-t-elle. Cela rend la folie de mes personnages d’autant plus dérangeante qu’elle est imprévisible. » Entre le jeune Solan Machado-Graner, talentueux débutant qui incarne son fils, et Grégory Gadebois, sublime en ami dévoué, la comédienne s’épanouit dans En attendant Bojangles, inspiré d’un best-seller multirécompensé d’ Olivier Bourdeaut.
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« Cette femme célèbre l’existence et c’est ce qui m’a attiré chez elle, souligne Virginie Efira. Plus rien ne peut l’atteindre quand elle se laisse emporter dans la danse par son époux sur la chanson de Nina Simone qui donne son titre au film. » Le couple découvre sa passion réciproque en dansant le tango emportant le spectateur au rythme de ses pas. Une chorégraphie magique donne le « la » à leur histoire où le sens de la fête tient un rôle prépondérant. « Elle me touche par son désir désespéré d’échapper à sa maladie mentale, avoue la comédienne. Quand on a atteint la quarantaine, on est crédible dans ce type de rôle parce qu’on a l’âge d’avoir déjà vécu beaucoup de choses. »
Refuser le quotidien
Que ce soit dans En attendant Bojangles ou dans Madeleine Collins, Virginie Efira fait entendre la voix d’héroïnes qui refusent le quotidien avec une véhémence bouleversante au risque d’entraîner leur entourage dans une spirale de malheur. Elle s’impose tout naturellement comme l’une des plus grandes actrices actuelles.