Invitée sur le plateau de C à vous, Raquel Garrido s’est défendue de toute accusation visant son nouvel emploi sur C8. La porte-parole de Jean-Luc Mélenchon refuse qu’on la dise « payée par Bolloré » et rend la pareille aux journalistes de France 5.
Raquel Garrido, invitée sur le plateau de C à vous mardi 5 septembre, a répondu aux attaques sur sa « double casquette » de chroniqueuse pour Les terriens du dimanche sur C8 et de porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. « L’open bar des attaques vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon des insoumis et de ma personne, ce n’est pas sain […] certains m’ont dit : « vous êtes salariée de Bolloré »”, déclare Raquel Garrido, excédée. »Mais oui, c’est le cas !« , enchaîne Anne-Élisabeth Lemoine, la nouvelle présentatrice. La collaboratrice de Jean-Luc Mélenchon persiste et signe : »considérer que je suis payée par Bolloré c’est considérer que vous êtes payée par Macron.”
Pour Raquel Garrido, travailler pour Vincent Bolloré (président du groupe Canal) signifierait être payée directement par l’homme d’affaires. Or, la chroniqueuse refuse le raccourci et se dit « salariée d’un producteur qui lui-même vend des émissions du groupe de Vincent Bolloré ». Suivant son raisonnement : Anne-Élizabeth Lemoine n’est pas payée directement par France Télévision, le service public, auquel cas cela reviendrait à dire qu’elle est “payée par Macron.“
Raquel Garrido n’en démord pas, malgré la défense des chroniqueurs de C à vous. « Nous sommes journalistes », clame Anne-Élisabeth Lemoine. Le parallèle entre leurs deux situations est ambigu. La porte-parole réduit notamment l’audiovisuel public à la seule personne du président de la République.
La frontière entre le journalisme et la politique est un sujet très sensible ces temps-ci compte tenu du grand nombre de personnalités qui passent d’un domaine à l’autre.