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Marc-Olivier Fogiel, Thiery Ardisson, réconciliés dans Gala

Après 15 ans, les meilleurs ennemis du PAF font la paix. Mieux, Thierry Ardisson va s’allonger sur Le divan de Marc-Olivier Fogiel le 10 février sur France 3… Et tout le monde en parle déjà!

Ce jour-là, alors que l’on se dirige vers L’Avenue, restaurant parisien où Marc-Olivier Fogiel et Thierry Ardisson ont décidé de sceller leur réconciliation autour d’un café, il se met à neiger. A croire que la météo non plus ne manque pas d’humour!

Gala: Lequel d’entre vous peut nous rappeler la genèse de cette guerre que vous vous êtes livrée?

Thierry Ardisson: Avant notre différend, on était très copains…

Marc-Olivier Fogiel: Tu as même fait mon premier pilote de télé, en 1992, et par la suite, la première de TV+, sur Canal+.

T.A.: Et puis il y a eu cette émission qui s’appelait On ne peut pas plaire à tout le monde, sur France 3, diffusée la veille de Tout le monde en parle, que je présentais sur France 2. Je l’ai très, très mal vécu! D’autant que c’était le même groupe! J’étais sur le point de tout arrêter pour partir sur TF1, le contrat était prêt, je suis finalement resté finalement pour des questions de liberté d’expression. Je reconnais aujourd’hui qu’au lieu de Marco, j’aurais dû m’en prendre à la direction de France Télévisions. J’ai sans doute manqué de courage. Et comme j’ai un côté obsessionnel, c’est devenu une sorte de running gag pas drôle, voire cruel…

Gala: De loin, cela paraît cependant un peu futile, comme des fâcheries de cours de récré?

T.A.: Pas du tout! Il y avait une raison effective au départ. Il n’y a pas tant d’invités que ça à Paris pour faire deux talk-shows de ce genre par semaine! C’était professionnellement handicapant. Après, c’est vrai, ça a sans doute duré trop longtemps.

Gala:Aucun n’a eu envie d’appeler l’autre parfois pour lui dire « stop »?

M.O.F.: Oui, à certains moments, je trouvais tout ça ridicule. Et puis je passais à autre chose. Je crois qu’il vaut mieux laisser passer du temps, les choses ne se règlent bien qu’avec un certain recul.

Gala: Vous en parlez aujourd’hui avec détachement, mais est-ce que certains mots vous ont blessés?

M.O.F.: Ce serait mentir de dire que c’était anodin. Ce ne sont d’ailleurs pas les mots les plus durs qui blessent forcément, c’est plutôt lié à un contexte où on se sent plus vulnérable, plus stressé, mais très sincèrement, tellement d’eau a coulé sous les ponts que je serais bien incapable de me rappeler une phrase précise. Heureusement, la vie est ailleurs. Et ni Thierry ni moi, je pense, ne vivons dans le ressentiment.

Gala: Y aurait-il une femme derrière cette réconciliation?

T.A.: Exactement! C’était aux 30 ans de Canal+, au Palais de Tokyo, ma femme, Audrey (la journaliste de LCI,Audrey Crespo-Mara, ndlr), m’a fait remarquer combien cette histoire avec Marco était absurde. Je me suis donc approché de lui, je lui ai tendu la main, il me l’a serrée. Après quoi, il m’a appelé pour faire Le Divan. J’ai tout de suite dit oui.

(…)

Gala: Qu’attendez-vous de ce Divan? Avez-vous le trac?

T.A.: Un peu, oui. Je fais totalement confiance à Marco, mais je sais qu’il va me dire ou me faire prendre conscience de choses que, peut-être, je n’ai pas envie de voir. Mais j’y vais courageusement parce que je suis pour la vérité.

Gala: Vous êtes-vous déjà allongé, hors caméra?

T.A.: Jamais. Je me suis ouvert les veines quand j’avais vingt ans. J’ai consulté un psychiatre qui m’a conseillé, à l’époque, de me faire soigner pour « redevenir normal ». C’était hors de question: je voulais garder ma folie pour rester créatif! J’ai refusé la voie médicale. Et pour guérir les angoisses qui m’avaient conduit à ce geste, je suis devenu accro à l’héroïne! Pendant trois ans. Après quoi, je me suis réfugié dans le sport et la religion. C’est ce qui m’a aidé à en sortir. Je n’ai jamais eu l’idée d’aller chez un psy. Sans doute parce que je suis d’une génération où c’étaient les fous qui se faisaient soigner! Toi Marco, tu as suivi une analyse?

M.O.F.: Oui. Pendant dix-huit ans. Et ça m’a transformé!

T.A.: (Il se marre). C’est justement ce qui me faisait peur, j’étais tellement content de moi que je ne voulais pas me transformer! Plus sérieusement, sur un plan psychologique, je n’ai pas eu une vie très sereine, ce n’est que depuis peu que je suis bien dans ma peau. Une analyse m’aurait peut-être fait gagner du temps…

M.O.F.: Ce n’est pas une nécessité, bien au contraire, c’est quelque chose de très personnel. Moi, j’avais besoin d’aller régler un certain nombre de choses. C’était vital.

Gala: Vous êtes tous les deux de jeunes mariés…

Thierry: Love at first sight! Audrey et moi sommes ensemble depuis cinq ans. Et nous nous sommes mariés en juin.

M.O.F.: Moi ,en décembre (avec François Roelants, son compagnon depuis sept ans, ndlr). La République a voté cette loi magnifique, j’avais envie d’en profiter. C’était une évidence.

(…)

Mercredi en kiosques, découvrez l’interview qui enterre la hache de guerre entre Marc-Olivier Fogiel et Thierry Ardisson. Amitié, rivalité, admiration, mais aussi avenir et mariage, ils répondent sans détours.