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Brooke Shields règle ses comptes

Deux ans après le décès de sa mère, l’actrice livre ses souvenirs d’enfance dans une autobiographie explosive.

Elle n’a plus peur de rien. Deux ans après la mort de sa mère, Brooke Shields ouvre sa boîte aux secrets dans une autobiographie sans fards There Was A Little Girl. La petite fiancée de l’Amérique n’a pas vécu le conte de fées attendu. Sa mère Teri souhaitait faire de sa fille une « star ». Mais celle qui l’adorait était tout aussi capable de cruauté – la traitant de « grosse » –, que de la couver comme une louve : « Elle m’emmenait partout depuis le divorce de mes parents ». (Alors qu’elle avait 5 mois, ndlr) Dans les bars, dans les castings, Teri pouvait être une mère redoutablement protectrice et totalement irresponsable.

Elle allait la chercher tous les jours à l’école, même au lycée, mais pouvait la laisser seule le soir chez le voisin pour finir la nuit dans les bras d’un inconnu après une nuit d’ivresse. Elle pouvait sombrer le soir de Noël, oublier les cadeaux, mais retarder un avion pour retrouver sa poupée perdue dans l’aéroport. A l’âge de 13 ans, la gamine organise l’internement de sa mère en cure de désintoxication. Elle replongera dès son retour. « De l’amour, il y en avait bien », assure Brooke. Peut-être trop. L’enfant déjà star devait être parfaite… et vierge, le plus longtemps possible.

Lorsque Brooke publie un livre pour les ados, sa mère insiste pour qu’elle y proclame sa virginité. Devenue la plus belle vierge du monde, Brooke se détache de son corps : « Toute ma vie, j’ai été terrifiée par les contacts physiques avec les hommes », déclare la femme de 49 ans. Teri voulait « un homme bien »pour sa fille. JFK Jr, John Travolta, George Michael, le casting organisé par maman n’a jamais fonctionné. Quant à la relation qu’entretenaient Brooke et Michael Jackson, deux enfants perdus, elle appartenait au domaine amical.

C’est en première année de fac que Brooke rencontre le grand amour. Dean Cain, futur acteur (Superman, c’est lui), lui laisse un souvenir impérissable : « Concernant le sexe, il a été incroyablement et douloureusement patient. Mais même quand ma mère n’était pas là, j’avais l’impression qu’elle nous regardait », se souvient la star. A 22 ans, elle perd sa virginité et n’envisage qu’une conséquence : « J’avais peur de perdre ma mère. Je ne savais plus où je commençais et où ma mère terminait, ni où placer Dean là-dedans ».

Plus tard, sa rencontre avec André Agassi aurait pu enfin la conduire au bonheur. Le champion de tennis, lui aussi cornaqué par un père omnipotent, était son double. Teri avait donné son accord : « Parce qu’André était connu et parce que, disait-elle : »Il a un père bien pire que moi””, raconte l’actrice. Ils se marient, mais Brooke le reconnaît aujourd’hui, « dès le lendemain de la cérémonie, j’ai su que j’avais fait une erreur ». Le couple se sépare deux ans plus tard. Teri, mise à l’écart par le joueur de tennis, n’est plus la manageuse de sa fille ni l’ombre d’elle-même.

Lorsque Brooke épouse Chris Henchy (le père de ses filles Rowan et et Grier, 11 et 8 ans) en 2001, le spectacle donné par sa mère stupéfie l’assistance. Ivre, Teri lève son verre en direction de sa fille et déclare : « Regardez-là, celle qui essaye de se débarrasser de sa vieille mère ». Plus tard, les policiers l’arrêteront pour conduite contraire aux bonnes mœurs. Atteinte de démence, elle meurt en 2012. Mais Brooke ne regrette qu’une chose : « Ces fous rires que nous avions toutes les deux… C’est un tel gâchis. Et pourtant, si elle avait été en bonne santé, ma vie n’aurait pas été aussi extraordinaire ». Il aura fallu un livre pour qu’elles fassent la paix.

Crédits photos : MAID / VISUAL Press Agency

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