Finalement, Rachida Dati ne se présentera pas aux élections législatives à Paris face à François Fillon. La maire du 7e arrondissement renonce de se lancer dans une lutte dévastatrice contre l’ancien Premier ministre, parachuté dans la circonscription qu’elle briguait. Mais elle n’a pas dit son dernier mot.
La grande bataille de Paris n’aura pas lieu: Rachida Dati n’affrontera pas François Fillon lors des prochaines élections législatives. La maire du 7e arrondissement a finalement jeté l’éponge comme elle l’a confié dans un entretien à paraître vendredi dans le Figaro Magazine. «J’aurais pu me présenter et faire battre François Fillon» a-t-elle déclaré en ajoutant «je ne serai pas de ceux qui parlent d’unité mais ne se l’appliquent pas à eux-mêmes».
Depuis quelques temps, on savait l’ex-Garde des Sceaux ulcérée par le parachutage de François Fillon dans la 2e circonscription de Paris (à cheval sur les 5e, 6e et 7e arrondissement de Paris) qu’elle briguait. Elle a longtemps fait planer la menace de se présenter malgré tout, mais entre temps, l’élection présidentielle et la défaite de Nicolas Sarkozy sont passées par là. «En responsabilité, je ne souhaite pas ajouter de la division à l’échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime» a lancé ironiquement Rachida Dati qui ne se présentera nulle part puisqu’elle a refusé d’autres propositions de circonscriptions «dites acquises à la droite», donc facilement gagnables, ou même de devenir suppléante de François Fillon, qui laisse aujourd’hui sa place à Jean-Marc Ayrault à Matignon.
La jeune femme se place au-dessus de la mêlée et souhaite «la refondation de la droite parisienne» qui «régresse à toutes les élections à l’exception des élections européennes». Elle ne perd pas non plus de vue son combat pour la parité. Selon Rachida Dati, «à Paris et ailleurs, les femmes ont souvent été sacrifiées pour conforter des héritiers ou pour permettre à ceux qui, menacés dans leur circonscription, voulaient un endroit plus sûr pour vivre tranquille au mépris des électeurs». Et pour ceux qui n’auraient pas compris de qui elle parlait, la maire du 7e précise sa pensée: «Pour moi, les électeurs ne doivent pas être un tremplin pour une rente ou une planque pour des politiques craignant un échec ou pour préparer d’autres ambitions», allusion aux vues qu’auraient François Fillon sur la mairie de Paris en 2014. Un poste qu’elle aussi ambitionnerait.
Une première bataille vient donc de se jouer à Paris, gagnée par François Fillon, mais la guerre n’est pas finie. Loin de là.
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