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Christian Clavier: chassé de Corse

n’était visiblement plus très à son aise en Corse… Surtout depuis l’invasion-éclair de son jardin sur l’île de Beauté en 2008 et les condamnations d’indépendantistes qui en avaient découlé.

Christian Clavier va devoir quitter la Corse et sa villa, dont la protection aurait coûté 400 000 euros à l’Etat Français, selon Le Canard Enchaîné. Mais c’est à un prix bien supérieur que Christian Clavier vend ce domaine situé dans le désormais (trop?) célèbre lotissement de Cala d’Oro, tout près de Porto-Vecchio. Il faut dire que l’affaire de l’ «invasion» de son jardin par des nationalistes était devenue un fait d’armes médiatique des plus efficaces pour les hommes en lutte de l’Ile de Beauté.

C’est Le Parisien qui publie la « grande annonce » de la vente de ce ‘bien, qualifié d’ « exceptionnel » par un spécialiste’. Une transaction immobilière délicate remise entre les mains expertes de l’Agence Immobilière du Golfe. Mise à prix? Mystère, bien sûr. Et ce n’est pas seulement par tradition locale, puisque le bien devrait atteindre des sommets… Même si une installation dans ces lieux symboliques mérite réflexion, tant la tension générée par l’affaire de la villa Clavier a été forte. Mais Le Parisien croit savoir que «les estimations varient autour de 10 millions d’euros»

Voilà qui devrait amuser les nationalistes qui, le 30 août 2008, avaient passé une heure chez Christian Clavier (absent) après un rassemblement devant la mairie de Porto-Vecchio pour protester contre la spéculation immobilière, boostée par des élus UMP et l’investissement de la Corse par des people. Et si ses visiteurs s’étaient contentés de stationner dans le jardin de l’acteur, ce dernier avait alerté son ami le président de la République

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Résultat, le limogeage du boss du préfet coordinateur de la sécurité sur l’île, Dominique Rossi. Et des poursuites à l’encontre des envahisseurs, dont trois élus indépendantistes à l’Assemblée de Corse (Jean-Guy Talamoni, Rosa Prosperi et Véronique Sciaretti). Puis, Christian Clavier ayant reçu «une lettre de menaces», les gendarmes ont dû surveiller les abords de la villa des mois durant. Mais il semble que ce gardiennage de très haut niveau ne soit pas compris dans les prestations pour le prochain acquéreur.

Jean-Frédéric Tronche

Mercredi 24 mars 2010