débarque à Beaune. Pas Bones, Beaune, Côte d’Or. Mission: présider le Festival du polar. Ça va faire mal.
Depuis qu’il a quitté la police, Olivier Marchal monte rapidement en grade. L’ex-lieutenant (inspecteur, quoi) de 51 balais a su non seulement dépasser le simple rôle d’ancien de la maison poulaga au pays des saltimbanques mais devient un caïd en son domaine. Son casier est garni: Gangsters en 2002, 36 Quai des Orfèvres en 2004, MR 73 en 2008 et sa montée au Braquo en 2009. Et avec lui, même ceux qui ne connaissent pas ces univers en sont persuadés: « ça fait vrai ».
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Justice lui est donc rendue avec sa nomination en tant que patron du Festival International Du Film Policier de Beaune.
Un coin de Côte d’Or où le vin et la vue peuvent se garder bien au-delà des 48 heures, sans présence d’avocat, mais d’un jury qui a déserté Cognac. Après 25 ans de crus, la ville de Charente-Maritime avait dû abandonner, faute de liquidités.
A Beaune, donc, du 8 au 11 avril, Marchal débarque et s’en réjouit d’avance. « Vu les noms de mes illustres prédécesseurs, je ne pouvais refuser cette invitation ». Sans vouloir balancer des noms, disons que
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ou encore Oliver Stone ont été complices de cette affaire.
Mais, l’air de rien, Olivier Marchal se met à table sans chiquer: « Je sais de source sûre et à protéger, comme on dit chez les poulets, que Brian de Palma et Olivier Stone avaient vidé les caves de Cognac. Il n’est pas dit que je ne puisse pas faire mieux cette année à Beaune ».
Un ballon, c’est tentant pour un ex-flicard qui est aussi un gourmand parce que monsieur Olivier Marchal se constitue une équipe de beaux mecs, dont Alain Delon, pour son prochain coup, un film sur le gang des Lyonnais.
Pour le moment, il s’agit du festival qui rendra hommage cette année à New York pour « son influence et sa dimension mythologique au sein du genre policier ». D’autre part, deux prix littéraires, « Le roman noir français » et « Le roman noir étranger », seront remis à l’occasion de ce festival par « quinze personnalités du monde littéraire et cinématographique, amateurs éclairés par les lumières sombres du polar ». Mais non, pas sombres. D’un froid bleuté, comme les gyros. Rouges à vous brûler les yeux et les ailes, comme les néons des quartiers chauds. Pas vrai, Monsieur Marchal?
Jean-Frédéric Tronche
Mardi 16 février 2010