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Frédéric Mitterrand persona non grata à la Fête de l’Huma

Frédéric Mitterrand voulait compter parmi les personnalités politiques présentes à la fête de rentrée des communistes à la Courneuve. Mais à la Fête de l’Huma, il a fait les frais de son entrée dans un gouvernement de droite.

«Mitterrand dehors!», «vendu!», «social-traître!»… Un florilège d’insultes et de sifflets s’est abattu sur Frédéric Mitterrand en déplacement à la Fête de l’Huma.

Le ministre de la Culture, s’était réjoui la semaine dernière de faire un apparition à la traditionnelle fête de rentrée organisée par les communistes à la Courneuve.

Il s’en était vanté devant les jeunes UMP, soulignant par là son ouverture d’esprit, lui qui est l’un des représentants de l’ouverture gouvernementale voulue par Nicolas Sarkozy.

Mais en guise d’accueil, les sympathisants de gauche l’ont conspué, lui adressant la désormais célèbre formule «casse toi pauv’ con», que le boss Sarko avait adressée à un passant qui refusait de lui serrer la main au Salon de l’Agriculture 2008.

L’éditorialiste de l’Humanité Maurice Ulrich, a regretté que les choses se soient déroulées ainsi. «Ce n’était pas pour l’essentiel des militants communistes, selon lui. Il y avait d’autres formations» responsables du traitement réservé au ministre. Mais, Maurice Ulrich explique aussi que «l’accueil avait été peu préparé». C’est le moins que l’on puisse dire!

Le neveu de François Mitterrand ne s’était jamais dit socialiste, bien au contraire. Mais son lien de parenté avec un président socialiste en fait l’une des figures de la gauche. Cela n’a pas échappé au président de la République qui a voulu faire un énième pied de nez au PS en le nommant à la culture.

Et la gauche ne digère pas cet affront. Frédéric Mitterrand qui est d’habitude assez bien accueilli dans les milieux de la culture et dans les fêtes populaires en fait les frais. Il est aussi la cible de ceux qui dénoncent la politique de Nicolas Sarkozy de «destruction de la culture».

Le ministre chahuté a fait long feu, entre les stands du rassemblement populaire. Après un bref passage au Village du livre, il a regagné sa voiture au motif qu’il devait partir pour Deauville, pour la cérémonie de clôture du Festival du film américain.

«Je suis un ministre connu pour ses attaches familiales, qui créent de l’effervescence. Mais la Fête de L’Humanité est la plus grande fête populaire française, a-t-il simplement déclaré au JDD en guise de commentaire. En tant que ministre de la Culture, je tiens à être solidaire de cette fête, de ces échanges et ces dialogues.» Il n’avait certainement pas imaginé que le dialogue prendrait cette forme.

C.C.

Dimanche 13 septembre 2009