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Cryothérapie : des bénéfices “modestes” d’après l’Inserm

La cryothérapie, une technique qui consiste à exposer le corps à un froid intense pour traiter certaines douleurs, n’offrirait pas autant de bénéfices que prétendu. Un rapport de l’Inserm publié le 4 septembre relativise certaines allégations de santé de cette pratique et met en garde sur certains risques.

Des résultats “modestes” et “mesurés uniquement très court terme” dans des études dont la qualité méthodologique “laisse beaucoup à désirer”. Dans un rapport publié le 4 septembre, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) met en doute certaines allégations santé de la cryothérapie et pointe également que cette thérapie comporte “d’authentiques problèmes de sécurité”. Cette étude est le fruit d’un partenariat entre l’Inserm et la Direction générale de la santé signé en 2010, dont le cadre vise à évaluer l’intérêt pour la santé de certaines pratiques médicales non conventionnelles. Cadre dans lequel entre la cryothérapie. Des bénéfices pas suffisamment démontrésA l’origine destinée aux sportifs de haut niveau pour

prévenir et traiter les douleurs liées à l’exercice, la cryothérapie est un soin à base de froid qui consiste à exposer totalement ou partiellement le corps du sujet à des températures inférieures à -110°C.Or, ce soin est de plus en plus proposé comme traitement alternatif de la douleur dans certaines

maladies inflammatoires ou

neurologiques, voire même en dehors de tout contexte pathologique, pour se sentir bien ou à des fins esthétiques. Et bien que des mécanismes biologiques soient régulièrement avancés pour expliquer l’effet bénéfique du froid sur le corps, “ces explications sont diversement convaincantes et ne sont, en tous cas, pas suffisantes”, expliquent les auteurs dans leur rapport. “Elles doivent être étayées par des études cliniques, en particulier par des études dites randomisées où l’on attribue par tirage au sort soit la cryothérapie corps entier, soit un autre traitement ou une prise en charge « neutre » (comme rester quelques minutes dans une cabine dont la température est amenée à seulement -5°C).”Si plusieurs de ces études existent dans diverses indications, les auteurs notent des résultats “décevants”, notamment en raison de certaines lacunes méthodologiques. Si bien qu’ils estiment “difficile de se prononcer sur l’efficacité de la cryothérapie” avec les données actuelles, sans exclure “qu’à court terme cette prise en charge ait un certain effet”. En revanche, leur avis concernant les nombreuses allégations de santé de cette technique est plus prononcé. “En tout état de cause, la cryothérapie ne peut en aucune façon revendiquer de traiter efficacement des

cancers ou d’autres

pathologies somatiques sévères.”Plusieurs problèmes de sécuritéPar ailleurs, outre le doute qui entoure ses bénéfices, la cryothérapie exposerait à plusieurs risques. “Des effets secondaires bien réels ont été matérialisés par les études de cas publiées, des témoignages de professionnels et des affaires en justice :

brûlures locales au 1er ou 2ème degré,

céphalées ou accentuations des douleurs présentes,

urticaire chronique au froid,

panniculite à froid, intolérances digestives et plusieurs cas

d’ictus amnésique. Un cas de

dissection de l’aorte abdominale a enfin été décrit”, spécifient les auteurs, qui estiment que “dans un tel contexte, […] il est indispensable de mieux étudier, évaluer la cryothérapie du corps entier”. Aussi ils concluent que “des études biologiques, des études cliniques, des registres de suivi des effets indésirables sont nécessaires” afin, comme pour toute approche thérapeutique, d’étudier “scientifiquement la nature, l’importance et la durabilité de l’efficacité alléguée” à la cryothérapie.Click Here: NRL Telstra Premiership