Quel est le parcours de soins des patients diabétiques de type 2 ? L’enquête de Doctissimo, en partenariat avec Roche Diagnostics,montre que le médecin traitant est au premier plan dans le diagnostic et le suivi et que le traitement par insuline est minoritaire. Par ailleurs, les patients ont des attentes importantes en matière d’information et de formation pour la gestion de la maladie et de leur traitement. Découvrez les principaux résultats.
Les patients ayant participé à notre enquête ont des attentes importantes en matière d'éducation thérapeutique.
Diabète : plus de 2 000 participants à notre enquêteCe sondage anonyme avait comme objectif de recueillir l’histoire de la maladie dans les grandes lignes, le parcours de soins en tant que diabétique et les attentes des patients répondants pour une meilleure information et prise en charge. Il a été conduit entre le 22 juillet et le 15 septembre 2014 au moyen d’un questionnaire proposé en ligne par Doctissimo et a connu un vrai succès. En effet, un total de 2 237 questionnaires ont été remplis entièrement par des patients atteints de
diabète de type 2 et donc ont été considérés comme exploitables pour l’analyse des données.Concernant le profil des répondants, il est à noter que 56,35 % étaient des hommes (contre 43,65 % de femmes). Femmes et hommes confondus, la moitié étaient âgés de 51 à 65 ans et les 50 ans et plus représentaient 80 % des sondés. La majorité des participants habite en milieu urbain (54 %) et 25 % ont un niveau d’études secondaire, suivi du niveau collège (15 %) et Bac + 5 et plus (14 %). Près de la moitié sont retraités ou pré-retraités, ce qui coïncide avec l’âge déclaré. 46 % déclarent des revenus inférieurs à 2 000 € par mois.Des symptômes au diagnostic initial de diabètePour un peu plus d’un tiers des patients, le diagnostic a été réalisé il y a plus de 10 ans tandis que pour 29,7 %, le diagnostic date de 4 à 10 ans. Le diagnostic datant de moins d’un an concerne 18,1 % des répondants et 19,9 % ont été diagnostiqués entre 1 et 3 ans avant l’enquête.Concernant les circonstances du diagnostic, près de la moitié ont découvert leur diabète à l’occasion d’un bilan de contrôle prescrit en raison de la présence de symptômes ou d’antécédents familiaux de diabète (43,3 %). On remarquera que 7,7 % ont été dépistés suite au conseil du pharmacien ou du médecin du travail.Dans la majorité des cas (70 %), le médecin traitant a établi le diagnostic initial. Il a été établi par un diabétologue exerçant en ville ou à l’hôpital dans près d’un quart des cas (23,4 %).Se tourner alors vers un spécialiste n’est pas une généralité puisque 51 % des patients n’ont pas consulté de spécialiste suite au diagnostic fait par le médecin généraliste. Les patients ayant consulté un spécialiste après le diagnostic ont eu majoritairement recours à un diabétologue exerçant à l’hôpital ou en ville (85,2 %).Une information initiale globalement insuffisanteL’information donnée lors du diagnostic initial est très hétérogène est diversement apprécié des patients. A noter que le niveau d’information au sujet de la prise en charge et du suivi à venir est différent selon le professionnel de santé qui a posé le diagnostic. En effet, si 63 % se disent très satisfaits ou satisfaits des informations données par leur médecin traitant, ce pourcentage est moindre pour les spécialistes (55 % au global).Fait important, 1/3 des répondants ayant vu un diabétologue au moment du diagnostic n’ont pas reçu d’information particulière. Enfin, plus de la moitié des patients ayant consulté un autre spécialiste déclarent ne pas avoir reçu d’information particulière lors du diagnostic initial.Le traitement par insuline est minoritairePlus de 66 % des patients ont un traitement antidiabétique par voie orale, le traitement par insuline restant minoritaire, que ce soit en une injection quotidienne (8,9 %) ou en plusieurs injections (12,6 %). Le traitement par analogue injectable du GPL-1 est rare (4,5 %).Par ailleurs, il est à noter que seulement 40 % des répondants suivent des mesures hygiéno-diététiques, pourtant préconisées chez tous les diabétiques.Le médecin traitant au premier planQuel que soit le traitement, le médecin traitant est de loin le plus consulté pour le suivi et la surveillance du diabète (53 %). Les diabétologues exerçant en ville ou à l’hôpital suivent bien derrière (28,4 %). Les autres spécialistes consultés pour le suivi sont, par ordre de fréquence décroissante : l’ophtalmologue, le cardiologue, le dentiste, le podologue, le diététicien/nutritionniste et le néphrologue.Le médecin traitant est par ailleurs consulté plus souvent que les autres spécialistes (78 % entre 1 fois par mois et tous les trois mois contre 54 % de consultations avec la même fréquence pour les diabétologues exerçant en ville ou à l’hôpital).Le traitement par insuline plus souvent instauré à l’hôpital22,4 % des patients sont sous
insuline depuis plus de 10 ans, 31 % entre 4 et 10 ans, 25,3 % entre 1 et 3 ans et 21,2 % depuis moins d’un an.Quelle que soit l‘ancienneté du traitement par insuline, il a été instauré, chez la majorité des patients (55,39 %), par un diabétologue à l’hôpital, contre 17,67 % par le médecin traitant. S’agissant du suivi de la maladie, la tendance s’inverse puisque le médecin traitant est le plus consulté (58 %), loin devant le diabétologue à l’hôpital (39 %).Là encore, le médecin traitant est consulté plus souvent pour le suivi et la surveillance du traitement, par rapport au diabétologue.Moins de la moitié des patients formés Lors de la mise en place du traitement par insuline à l’hôpital, seulement 46,7 % des patients déclarent avoir reçu un stage ou une formation. Parmi eux, la majorité ont été formés par le diabétologue hospitalier (42,7 %), 32 % par une équipe multidisciplinaire composée de plusieurs professionnels de santé et 25,2 % par une infirmière spécialisée.… et des mesures glycémiques insuffisantesLes participants à notre enquête ne mesurent pas assez leur glycémie au quotidien. En effet, alors qu’il est recommandé de réaliser 5 à 6 mesures par jour pour les patients insulino-dépendants, la majorité des répondants (53 %) mesure la glycémie 2 à 4 fois par jour et seulement 16,6 % déclarent une surveillance supérieure à 4 fois par jour.Pour ce qui est du lecteur glycémique utilisée, 45 % des répondants sous insuline utilisent un lecteur de la gamme Accu-Check® produit par Roche Diagnostics.Tous
lecteurs de glycémie confondus, 41 % des personnes interrogées ont choisi elles-mêmes leur dispositif sur avis d’un professionnel de santé mais déclarent prendre également en compte l’avis de proches ayant la même maladie. Pour les personnes n’ayant pas choisi elles-mêmes leur lecteur glycémique, c’est le médecin généraliste (32 %) ou le médecin spécialiste ou l’infirmière hospitalière (26 %) qui l’ont proposé ou prescrit.Sources et attentes en matière d’informationDans 48 % des cas, c’est le médecin traitant qui informe les patients. Viennent ensuite les recherches personnelles effectuées par le patient sur des documents, en particulier sur des sites Internet des autorités de santé (31 %) ou sur des sites spécialisés dans la santé comme Doctissimo (31 %). Loin derrière sont cités des documents édités par des sites hospitaliers, la presse en version papier ou l’avis d’autres diabétiques.En ce qui concerne les attentes en matière d’information, les mots-clés sont simplicité, facilité et fiabilité. En effet, à la question sur les services que le patient souhaite recevoir pour la gestion de son diabète, on retrouve en tête des documents pour la gestion de la glycémie (35,8 %), pour faciliter les mesures d’hygiène de vie (34,2 %), des sites Internet fiables proposant des conseils pratiques (30,6 %), des conseils pour la prévention des
complications du diabète (28,6 %), la gestion des maladies en cas de coexistence d’autres pathologies (26,2 %) ou encore des mesures pour éliminer des habitudes nocives (18 %).D’autres besoins en matière d’information exprimés par les répondants sont davantage de conseils pratiques sur l’alimentation et des informations pratiques pour prévenir ou corriger les déséquilibres glycémiques.Comorbidités et prise en charge par la sécurité socialeEnfin, un peu plus de la moitié des répondants souffrent d’une autre maladie chronique, ce qui laisse supposer que leur qualité de vie peut être atteinte de façon plus importante. Concernant la prise en charge de la maladie par la Sécurité sociale, 3/4 des patients déclarent être pris en charge à 100 % pour leur diabète.Au total, ces résultats montrent que les histoires du parcours de soins des répondants diffèrent. Seul le rôle du médecin traitant reste central dans le diagnostic, le suivi et la prise en charge des patients atteints de diabète de type 2, le traitement par insuline et les besoins d’informations pratiques fiables, simples et faciles à comprendre et à suivre. A noter également que l’accompagnement médical est jugé insuffisant par certains patients.Dr Jesus CardenasSource : Analyse des résultats de l’enquête « Parcours de soins des diabétiques de type 2 » réalisée par Doctissimo en partenariat avec Roche Diagnostics, du 22 juillet au 15 septembre 2014 auprès d’un panel de 2 237 personnes répondant à un questionnaire mis en ligne sur le site de Doctissimo.Click Here: All Blacks Rugby Jersey