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40% des parents craignent de ne pas être capables de repérer les signes dépressifs chez leur ado

Reconnaître la dépression chez un adolescent n’est pas toujours facile, y compris à la maison. Un récent sondage américain révèle que 40% des parents ne sont pas certains de pouvoir se rendre compte si leur enfant traverse un épisode dépressif.

Selon 

des estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, la dépression touche plus de 300 millions de personnes dans le monde. Fréquente chez les adolescents, elle est d’autant plus difficile à détecter à cette  période délicate de transition de l’enfance à l’âge adulte, où le moral peut être mis à rude épreuve.D’après 

un sondage réalisé par des chercheurs du C.S. Mott Children’s Hospital à l’université du Michigan sur 819 adultes parents d’un enfant en âge d’aller au collège ou au lycée, 40% des Américains admettent avoir des doutes quant à leur faculté à différencier des coups de blues des véritables signes de dépression chez leur progéniture. L’enquête montre également que 30% des parents interrogés trouvent que leur enfant est “doué” pour cacher ce qu’il ressent.Pas facile dans ces conditions de faire la distinction entre simple baisse de moral ou épisode de dépression. D’autant plus que 14% des parents reconnaissent ne pas suffisamment “parler sentiments” avec leur enfant.  Toutefois, 42% des parents sondés se disent très confiants,ou assez confiants (48%), pour déceler une détresse psychologique chez leur adolescent. Une affirmation toute relative du point de vue de Sarah Clark, chercheuse à l’université du Michigan qui a co-dirigé l’étude.”Certains parents surestiment peut-être leur capacité à reconnaître la dépression dans l’humeur et le comportement de leur propre enfant. Un parent trop sûr de lui peut ne pas capter les signaux subtils que quelque chose ne va pas“, prévient la chercheuse.1 parent sur 4 indique que son enfant connaît un camarade en dépressionLes parents se montrent en revanche moins sûrs lorsqu’il s’agit d’évaluer les facultés de leur enfant à réaliser s’ils sont eux-mêmes touchés par la dépression. Les parents semblent plus confiants envers l’établissement scolaire pour repérer les élèves souffrant de dépression. Un parent sur sept pense en effet que les écoles disposent de conseillers capables d’offrir une écoute et un soutien aux jeunes.

Pour Sarah Clark, ce résultat est de bon augure dans la mesure où il montre que les parents semblent faire confiance au corps enseignant. “Mais la mauvaise nouvelle, c’est que peu trop peu d’écoles disposent de ressources adéquates pour dépister la dépression chez les élèves et pour leur offrir le soutien dont ils ont besoin“, déplore-t-elle. D’autant que d’après le sondage, les jeunes scolarisés au collège et au lycée ont déjà été exposés à la dépression et au suicide via leur entourage : un parent sur quatre indique que son enfant connaît un camarade en dépression, tandis qu’un parent sur dix évoque un cas de suicide dans l’entourage de son adolescent.”Ce niveau de familiarité de la dépression et du suicide est conforme aux statistiques récentes qui montrent une augmentation spectaculaire du suicide chez les jeunes Américains au cours de la dernière décennie. L’augmentation du taux de suicide souligne l’importance de reconnaître la dépression chez les jeunes“, souligne Sarah Clark.A la lumière de ces résultats, les auteurs de l’étude recommandent aux parents de rester attentifs aux signes pouvant traduire une dépression. Par exemple, si l’ado adopte un comportement agressif, une tendance à s’isoler ou encore s’il se montre facilement irritable. Les parents sont également incités à se renseigner sur les dispositifs de dépistage de dépression et l’offre de soutien disponible dans l’école de leur enfant.