Au Parc OL,
Même au sommet de leur art, Michel Platini et Zinédine Zidane ont-ils vécu une fois dans leur carrière une soirée où tout un stade n’a eu d’yeux que pour eux, en plein match officiel des Bleus ? Dès son échauffement, mardi soir avant France-Finlande (2-0), Karim Benzema a pu sentir à quel point la grande majorité des 57.057 spectateurs présents au Parc OL était surtout venue pour fêter le retour de l’ancien phénomène lyonnais, 12 ans après son transfert au Real Madrid.
Il faut dire que dans les travées du stade de Décines, blindé comme jamais depuis mars 2020, les maillots de « Benz » étaient partout, que ce soit le jaune fluo de l’OL 2008-2009 ou celui de l’équipe de France pour l’Euro floqué du numéro 19. Une banderole des Bad Gones annonçait aussi la couleur : « Benzema, bienvenue chez toi ».
Un frisson contagieux dans les tribunes à chaque remise soyeuse
Ce « public merveilleux », dixit Didier Deschamps, a donc hurlé à tue-tête le nom de son idole lors de la présentation des équipes. Au cœur de cette folle « Benzemania » du soir, on en aurait presque oublié qu’un joueur actuel de l’OL, Léo Dubois, était lui aussi titulaire contre la Finlande, et même bien plus inspiré qu’avec son club. Chaque geste technique et remise soyeuse du Madrilène a été accueilli par un frisson contagieux dans les tribunes du « formidable outil ».
Pendant 97 minutes, même en pleine « ola », c’est comme si tout le Parc OL était sans cesse dans les starting-blocks, focalisé sur un seul objectif : bondir pour ne pas manquer LE but de l’éternel gone faisant briller la formation lyonnaise sur le toit de l’Europe. Si cette apothéose n’est pas arrivée, c’est davantage lié à l’altruisme et au sens du jeu absolu de « KB9 » qu’à un manque de réalisme, malgré deux occases faisant de Lukas Hradecky (22e, 86e) le casseur d’ambiance du jour.
N’importe quel type normalement constitué aurait forcé pour marquer vu que 57K humains n’attendaient que ça.
Il a distribué les caviars à la place car c’était ce que le jeu demandait à chaque fois.
Immense
— Quenelle (@QuenelleBrechet) September 7, 2021
« C’est l’une de mes plus belles émotions ce soir »
Pour le reste, le Brondillant a été déterminant au départ des deux buts de son compère Antoine Griezmann (25e, 53e), en excellant par ses déviations et sa vivacité. Parmi les scènes amusantes de ce match, on retiendra l’enchaînement d’arrêts de jeu, en début de seconde période, systématiquement exploités par le virage nord pour lancer des « Karim, Karim, Karim ». Le buteur du Real a tenu à saluer toutes ces attentions, par des applaudissements en plein match, mais aussi par un tour d’honneur en solo, à chaque fois à l’opposé de ses partenaires, comme pour s’emparer un peu mieux de ces instants si privilégiés dans une carrière.
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— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) September 8, 2021
Au micro de TF1, l’intéressé n’a d’ailleurs pas caché son plaisir : « C’est magnifique, c’est l’une de mes plus belles émotions ce soir. Je m’y attendais parce que moi et Lyon, c’est une histoire d’amour. Je suis très content et très fier, merci aux supporters ». Ceux-ci n’attendent pas grand-chose en retour. Ah si, le rêve d’un bail de deux saisons au Parc OL, au-delà de cette soirée d’été enchantée aux allures de teaser.