Le TGV va souffler ses 40 bougies avec le président de la République. Pour son anniversaire, le Train Grande Vitesse de la SNCF comptera parmi ses invités Emmanuel Macron. Une fête jumelée aux Journée du patrimoine, avec une double exposition à Gare de Lyon et à l’ancienne halle de tri postal, le Ground Countrol, à Paris. Emmanuel Macron, sera présent à la gare de Lyon où il dévoilera une maquette grandeur nature de la motrice du TGV M, longtemps appelé « TGV du futur », que la compagnie publique compte mettre sur les rails en 2024.
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Ce nouveau TGV commandé chez Alstom ne sera pas plus rapide que les dernières rames circulant sur le réseau français -320 km/h-, mais la SNCF le veut plus confortable, plus capacitaire, plus modulable, plus écolo, plus économe. En 2017, alors qu’il inaugurait le prolongement de la ligne nouvelle jusqu’à Rennes, Emmanuel Macron avait salué « un succès technologique » et avait promis de « ne pas relancer de grands projets nouveaux mais s’engager à financer le renouvellement des infrastructures ». En effet, la construction des 2.700 km de lignes à grande vitesse (LGV) françaises avait plombé les comptes de la SNCF, dont l’énorme dette a longtemps été préoccupante.
Le TGV rentable avant la pandémie
L’essor du TGV -d’abord sur Paris-Lyon, puis vers l’Atlantique, le Nord, le Benelux et la Grande-Bretagne, le Sud-Est et l’Est- a créé une « SNCF à deux vitesses » où il était l’objet de toutes les attentions au détriment du réseau classique et des trains du quotidien. La priorité a donc été donnée ces dernières années à l’entretien de l’existant. Mais la plupart des élus non desservis n’ont jamais cessé de réclamer « leur » TGV, quand bien même son arrivée a partout fait grimper les prix de l’immobilier.
Le vent commence à tourner, sous l’impulsion sans doute du ferrovipathe Jean Castex. Le Premier ministre, élu d’Occitanie, a en effet relancé les projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan. Avec des clefs de financement associant l’Etat, les collectivités locales et l’Europe, mais plus la SNCF (qui se contente d’acheter les rames). Le TGV était, avant la pandémie de Covid-19, une activité fort rentable. Sa fête d’anniversaire permet de s’échapper un peu du marasme actuel, alors que le grand défi de la compagnie nationale est maintenant de faire revenir les passagers dans les trains, et notamment la clientèle affaires.
La concurrence italienne, espagnole et charentaise
Pour compliquer les choses, la concurrence devrait enfin arriver sur les voies ferrées françaises : les trains à grande vitesse rouges de la compagnie italienne Thello (Trenitalia) sont en effet attendus sur Paris-Lyon-Milan « avant la fin de l’année ». Ils pourraient être suivis plus tard sur Lyon-Marseille par des rames de l’espagnole Renfe, puis dans l’Ouest par celles de Le Train, une société charentaise.
La SNCF, elle, fait rouler ses TGV jusqu’à Londres, Bruxelles et Amsterdam via ses filiales Eurostar et Thalys, et vers l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et l’Espagne avec ou sans partenariat avec ses homologues européennes. Elle a lancé au printemps son service low-cost Ouigo entre Madrid et Barcelone, en Espagne, face à la Renfe. Quant au TGV d’Alstom, il s’est exporté en Espagne, en Corée, en Italie et au Maroc, ainsi qu’aux Etats-Unis dans une version dérivée moins rapide.
Lancé par Georges Pompidou et construit sous Valéry Giscard d’Estaing, le TGV a été inauguré le 22 septembre 1981 par François Mitterrand. Il était orange, ne roulait qu’à 260 km/h, et la ligne nouvelle entre Paris et Lyon était encore inachevée. Mais il permettait déjà de gagner une heure par rapport aux 3 heures 40 que mettaient alors les trains les plus rapides, un trajet réduit à 2 heures dès 1983.