La formation, au cœur du « plan d’investissement dans les compétences » du gouvernement. Dans une interview publiée ce lundi dans Les Echos, le Premier ministre a affirmé qu’il fallait « travailler à la fois à la formation » des salariés, mais aussi des 5,927 millions de demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C, afin de lutter contre les difficultés de recrutement qui tendent « à se généraliser ».
Pour financer la formation professionnelle, le gouvernement entend « mobiliser 1,4 milliard d’euros supplémentaires sur 2021 et 2022, dont 900 millions dès cette année », en précisant qu’il s’agit de redéployer des crédits d’urgence qui avaient été « budgétés pour la gestion de la crise ». Les PME de 51 à 300 salariés « bénéficieront de 600 millions pour former leurs salariés », ajoute Jean Castex.
Les nouvelles formations ouvertes à tous les demandeurs d’emploi
« Pour les chômeurs, nous assumons le parti pris de privilégier au maximum les formations en entreprise, directement opérationnelles », poursuit le Premier ministre. Il indique que l’Etat va signer « de nouvelles conventions avec les régions et avec Pôle emploi, à hauteur de 560 millions et ouvrir les nouvelles formations à l’ensemble des demandeurs d’emploi quel que soit leur niveau de qualification. Objectif : former 1,4 million de demandeurs d’emploi en 2022 ». Pour les demandeurs d’emploi de longue durée, qui comptent désormais pour plus d’un inscrit sur deux à Pôle emploi (50,3 %), il indique vouloir « rendre plus incitatif le bénéfice des contrats de professionnalisation pour les adultes ».
Et ce « en étendant sur toute l’année 2022 l’aide à l’embauche des alternants, qui fonctionne très bien pour les jeunes ». Cette aide de 8.000 euros pour un majeur sera ainsi applicable aux contrats de professionnalisation pour les demandeurs d’emploi longue durée. Pour les jeunes (5.000 euros pour un mineur, 8.000 euros pour un majeur), elle a été prolongée à plusieurs reprises, la dernière fois début septembre jusqu’au 30 juin 2022.
Quel futur pour le « revenu d’engagement » ?
Interrogé en outre sur le futur « revenu d’engagement » pour les jeunes, le Premier ministre réaffirme que l’objectif n’est pas d’instaurer un RSA jeunes, notant que « de ce point de vue là, le mot “revenu” a pu interroger ». « Levons toute ambiguïté, nous sommes dans une logique contractuelle », dit-il. « Nous voulons accompagner vers l’emploi ces centaines de milliers de jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études ni en formation. Il faut mettre le paquet sur les chantiers d’insertion, sur l’accompagnement individualisé pour aller chercher – c’est un terme que je n’aime pas beaucoup – les décrocheurs », dit-il.
Alors que les arbitrages se font attendre, il assure que « rien ne bloque », mais plaide qu’il faut « affiner le dispositif » pour atteindre l’objectif d’un accompagnement « vraiment individualisé ». Quant à la réforme des retraites, le chef du gouvernement répète que « les conditions posées par le président » ne sont « pas encore réunies », tout en ajoutant que cela ne doit pas empêcher de se « préparer au cas où ».
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