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Dépistage de la trisomie 21 : feu vert du Comité d'éthique à un test prénatal sanguin

Le Conseil consultatif national d’éthique(CCNE) donne son feu vert au test génomique fœtal sur sang maternel pour le dépistage de la trisomie21, mais souhaite que cette technique soit dans un premier temps réservée aux femmes “à risque“.

Le test génomique foetal sur sang maternel approuvé par le CCNE.

Saisi par la Direction Générale de la Santé (DGS) pour son avis sur “les problèmes éthiques et les questions que soulève le développement de cette technique de diagnostic prénatal des anomalies génétiques du fœtus à partir d’un simple prélèvement de sang de la femme enceinte“, le CCNE estime que cette technique “permet de diminuer de beaucoup le nombre de prélèvements ultérieurs, invasifs et potentiellement dangereux, particulièrement pour le fœtus“.A l’heure actuelle, le dépistage anténatal de la

trisomie 21 repose sur un

dépistage combiné réalisé dès le

1er trimestre de la grossesse, associant une mesure de la

clarté nucale et de la

longueur crânio-caudale par échographie, à des analyses biochimiques sur deux marqueurs sériques spécifiques de la trisomie 21. En cas de risque avéré, les femmes sont invitées à pratiquer une

amniocentèse, un geste invasif à la fois pour la mère et le fœtus, à l’origine de 0,5 à 1 % de pertes fœtales.Lors de sa commercialisation en août 2012 dans quatre pays européens, le

test génomique maternel avait suscité une vive inquiétude parmi les associations de personnes porteuses d’une trisomie, qui craignaient une dérive eugénique.Une avancée scientifique notablePour le CCNE, le test génomique sur sang maternel constitue une avancée scientifique notable, qui pourrait renforcer singulièrement l’efficacité du dépistage de la trisomie 21. “Il correspond à une amélioration technique du dépistage (plus grande facilité et moins d’effets secondaires), tel qu’il est pratiqué en France aujourd’hui. Le CCNE considère que cette méthode […] revêtirait une importance considérable en termes de non-malfaisance (diminuer le nombre de prélèvements invasifs et potentiellement dangereux).“ Avec toujours comme finalité de “donner aux futurs parents la possibilité d’un choix libre et (d’)éclairer leur décision quant à la poursuite de la grossesse“, insiste le CCNE.Dans un premier temps, le CCNE propose de réserver ce test aux femmes à risque ; mais il envisage de l’élargir à l’ensemble des femmes enceintes. “Au-delà, ce test pourrait être proposé en première intention de dépistage, si sa pertinence scientifique se confirme en cette matière, chez l’ensemble des femmes enceintes“. Pour le CCNE, les limites ne sont en fait pas d’ordre éthique, mais d’ordre technique, organisationnel et financier. “La question est davantage d’estimer à quelles conditions de tels tests pourraient être utilisés que d’imaginer qu’ils pourraient ne pas l’être.“Enfin, le CCNE estime que “cette simple amélioration devrait être accompagnée d’une prise en charge du test par la solidarité nationale à supposer que le coût en soit devenu acceptable.“Amélie PelletierSource : “Questions éthiques associées au développement des tests génétiques foetaux sur sang maternel“ – Avis du CCNE, 25 avril 2013 (

téléchargeable sur Internet).Click Here: cd universidad catolica