En contractant ce parasite, certaines femmes ont vu leur fertilité augmenter, et d’autres considérablement diminuer.
Selon des chercheurs américains, un parasite intestinal pourrait jouer un rôle sur la fertilité des femmes.
Sommaire
- Des effets différents selon le parasite
- Vers un nouveau traitement contre l’infertilité ?
Selon une étude américaine, qui vient d’être publiée dans la revue Science, des chercheurs ont découvert un parasite qui aurait un impact direct sur
la fécondité des femmes. En le contractant, certaines ont vu leur fertilité augmenter, et d’autres considérablement diminuer. Pour dresser leur constat, les scientifiques ont, durant neuf ans, étudié les données de femmes Tsimanes, une ethnie vivant dans les plaines de Bolivie. Au sein de cette population, le taux moyen de natalité est de 9 enfants par femme.Des effets différents selon le parasiteLes auteurs de l’étude se sont aperçus que les espèces différentes d’helminthes (une famille de vers intestinaux parasites) pouvaient avoir des effets positifs ou négatifs sur la fécondité. En effet, les femmes ayant été à plusieurs reprises infectées par l’ankylostome avaient moins d’enfants. Cette infection retarde la première grossesse et rallonge les intervalles entre deux naissances. Au contraire, les femmes ayant été infectées par une espèce d’ascaris avaient plus d’enfants que les autres. L’infection à l’ascaris diminuerait également l’intervalle entre deux grossesses.Vers un nouveau traitement contre l’infertilité ?Les conclusions des chercheurs suggèrent que les infections à l’helminthe peuvent avoir des effets substantiels sur les modèles démographiques des pays en voie de développement. Ces résultats peuvent aussi ouvrir la voie vers de nouveaux
traitements liés à l’infertilité, celle-ci étant parfois d’origine auto-immune. Or, ces parasites auraient un effet sur la modulation du système immunitaire, ce qui n’est pas sans effet sur la fécondité.Si le helminthe est en général associé à un risque accru d’anémie voir de décès, chez les Tsimanes, l’infection était fréquemment asymptomatique et les patients eux-mêmes ne savaient souvent pas qu’ils l’avaient contractée. Cependant, les femmes infectées présentaient un taux extrêmement élevé d’immunoglobuline E, une classe d’anticorps.Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Science.Source : Science/AAAS Helminth infection, fecundity, and age of first pregnancy in women (
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