Un chef-d’œuvre, ou pas loin ! Pour fêter sa centième sous le maillot bordelais dimanche dernier face à Angers (1-1), Otavio a tout simplement réalisé l’un de ses meilleurs matchs avec les Girondins : 90 % de passes réussies, deux tirs, trois dribbles et surtout un nombre incroyable de duels gagnés avec notamment neuf tacles en 90 minutes. Une performance XXL. Mais une performance un peu inattendue tant le milieu de terrain brésilien revient de loin, très loin même selon ses propres dires aujourd’hui. Le 20 janvier dernier, il se rompait le tendon d’Achille de la jambe gauche sur un banal appui à l’entraînement. Un énorme coup de massue pour joueur et le club.
« C’était une période très compliquée, reconnaît-il, le premier mois, cela a été très dur. Un mois sans rien faire. Tout seul chez moi. C’est très difficile sur le moment. Je n’avais jamais passé 6 mois sans jouer au football. » Personnage aussi bagarreur sur le terrain que sensible dans la vie, Otavio a fendu l’armure à deux jours de voir les Girondins se déplacer à Nice. Il avoue « avoir appris beaucoup de choses sur la vie » lors de ces six derniers et de « n’être plus le même Otavio qu’avant blessure. » « Je suis un nouveau joueur », affirme le Brésilien. Il n’hésite à laisser entendre avoir eu peur pour la suite de sa carrière pendant sa convalescence.
Un duo prometteur avec Fransergio
Sa longue absence a en tout failli coûter très cher aux Girondins la saison dernière. Métronome du milieu de terrain, Otavio a vu le navire bordelais couler à pic lors de la deuxième partie de saison : cinq victoires, un nul et douze défaites. Tout ça avec une moyenne de deux buts encaissés par match. Pour au final avoir des Marine et Blanc au bord de la catastrophe industrielle. Lui préfère minimiser son absence et parler d’un état d’esprit « mort » dans cette équipe. Une chose est sûre, son retour à la compétition ne peut être qu’une bonne nouvelle pour les Marine et Blanc. « C’est un excellent joueur, abonde son nouvel entraîneur Vladimir Petkovic, il a déjà démontré toute sa qualité par le passé. C’est un vrai leader sur le plan défensif et je suis persuadé qu’il va encore élever son niveau au fil des matchs et apporter beaucoup de choses positives à l’équipe ».
🔴⚽️Un avant et un après aux @girondins
👉39% de victoires et 1 but pris/par match avec Otavio. Depuis, 17% de victoires et surtout 1.8 buts pris/match
👉Un no man’s land au milieu
👉Plus personne pour se sacrifier pour les autres#Bordeau #Girondins #FCGB https://t.co/8LBQbRTm8b— Clement Carpentier (@clementcarpet) April 9, 2021
Otavio a eu en plus le plaisir de voir le vestiaire reprendre l’accent auriverde. Lui qui était orphelin de son grand ami Pablo, parti l’hiver dernier au Lokomotiv Moscou. Il y a quelques jours, il a donc particulièrement apprécié l’arrivée de Fransergio. « Je le connaissais un peu. Quand j’étais en U19 à Paranaense, il était dans l’équipe pro. Mais on n’a jamais joué en France », explique le Brésilien dans un parfait français. Les deux compatriotes pourraient former une association très intéressante avec un vrai numéro 6 (Otavio) et un milieu relayeur à la bonne vision de jeu (Fransergio) et peut-être un troisième joueur plus offensif et technique. En tout cas, physiquement il devrait y avoir du répondant au milieu de terrain côté bordelais cette saison.
Bienvenue Fransérgio !
Tout savoir sur notre nouveau milieu de terrain 🇧🇷
➡ https://t.co/MEZfGJ1JpB pic.twitter.com/46JGlsHYkL— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) August 25, 2021
Un avenir en suspens
Pour l’instant, la priorité est de retrouver les meilleures sensations possibles pour Otavio. Ensuite, il sera temps pour lui de se pencher sur son avenir. En fin de contrat dans un an, la question se posera forcément très rapidement pour lui mais aussi le club. Il le sait parfaitement :
Click Here: f1 t shirt,mens f1 jacket
« Un départ cet été ? Ça ne m’a pas traversé l’esprit. C’est vrai qu’il me reste un an de contrat. Aujourd’hui, mon seul objectif, c’est de réaliser la meilleure saison de ma vie pour décrocher une prolongation de contrat ici ou un nouveau contrat dans un autre club. Après c’est vrai que j’aime le club et cette ville. »
A 27 ans, il arrive à un tournant de sa carrière. En attendant, Otavio va continuer de « donner le meilleur de lui-même pour le club » comme il aime le répéter. Et comme il l’a toujours fait…